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Christel Prado (UNAPEI) : Amélie va intégrer "un foyer d'accueil de jour"

Amélie Loquet est une jeune fille de 19 ans qui souffre d'une anomalie génétique rare. Alors qu'elle habitait jusque là chez ses parents, la justice a condamné l'Etat à lui trouver un logement il y a un mois. Elle doit s'y installer dès aujourd'hui. Cette décision devrait faire jurisprudence pour les autres cas extrêmes de jeunes majeurs handicapés.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

"On espère qu'elle va bénéficier d'un logement et d'un
accompagnement de qualité"
explique Christel Prado, présidente de l'UNAPEI
et mère d'une jeune fille handicapée de 22 ans. "Ses parents et les
associations y veilleront et nous souhaitons que ce sera une opération dans la
durée"
. Elle explique que la jeune femme va intégrer "un foyer
d'accueil de jour"
. "Dans quelque temps, des places d'internat vont se
libérer pour la nuit ce qui permettra à Emilie d'intégrer un nouveau groupe,
une nouvelle norme de vie".

Le jeune-femme devra rentrer tous les soirs chez ses parents
en attendant une place en internat.

"Cela fait plus d'un an qu'elle est à domicile et donc
désocialisée".

Le cas d'Emilie n'est pas un cas unique
mais il n'y a pas de chiffres officiels sur le nombre de personnes handicapées
qui attendent un logement. "Je pense que l'on est entre 500 et 1.000
situations maximum. Sur 62 millions d'habitants, cela ne fait pas beaucoup pour
faire un effort".

Cette décision prise par la justice devrait ainsi faire
jurisprudence. Mais pour la présidente de l'UNAPEI, il s'agit avant tout
d'alerter le gouvernement sur ce type de situation. "Dans un premier
temps, il voulait faire un recours de la décision mais, en fait, c'est la voie de la raison qui
l'a emporté".

"Tout ceux qui seront dans le cas d'Amélie, qui
relèvent d'un référé liberté, pourront avoir leur situation examinée en
urgence."

La ministre, Marie-Arlette Carlotti, dit bien que ce plan ne
concernera que les cas d'urgence. "Ce sont des cas extrêmement critiques
avec des personnes qui pourraient attenter à leur propre vie ou à celle de
leurs enfants."
Car, s'il y a des structures pour les mineures, le
problème concerne particulièrement les majeurs. "Il y a, à la fois, pas assez
de structures et pas assez de personnels qualifiés"
ajoute Christel Prado.

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