Christian Streiff : "La notion de limite fait partie de moi"
Dans J’étais un homme pressé, aux éditions du Cherche-Midi, Christian Streiff fait le récit des trois ans qu'il va lui falloir pour se délivrer de son handicap et construire sa vie d'"après". Obligé de quitter le rôle du capitaine d'industrie, il continuera malgré tout à se projeter dans l'avenir, à tout faire pour renouer avec ses projets et trouver un sens différent à son existence.
Ce livre, articulé autour de la perte d'une partie de soi, raconte son retour vers des passions simples qui avaient été progressivement chassées de sa course d'"homme pressé", ainsi que la reconquête de sa mémoire.
Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, Christian Streiff a retrouvé la souvenance des mots et recommence une carrière dans l'industrie, mais il protège désormais un temps pour ces autres facettes de lui-même que l'AVC lui a donné la chance de reconquérir.
Avant son AVC, il n’envisageait pas de prendre son temps. "Je courais de 5h jusqu’à 22h ou 23h. Aujourd’hui, je prends le temps de vivre, de retrouver ma famille, mes enfants, de lire, de me promener. "
Christian Streiff connaît aujourd’hui ses limites. "La notion de limite fait partie de moi alors que j’avais l’impression d’être sans limite. Chaque fois que je démarre quelque chose je pèse l’effort que cela va signifier. "
Christian Streiff est aujourd’hui vice-président de Safran. "Je pense prendre les problèmes beaucoup plus sereinement et beaucoup plus efficacement. "
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