Christophe Lamarre : "Le peuple français écoute les médecins"
Fin septembre 2013, lorsque les forces de l'ordre évacuent le campement dit du Galon d'eau, Chrisophte Lamarre se rend sur place trouve "sur le trottoir" une famille qu'il connaît, "six personnes dont un malade". Devant l'absence de solution pour les reloger, il décide de les installer dans son ancienne maison médicale. Avec l'aide d'un responsable de la Ligue des Droits de l'Homme , il y amène ensuite deux autres familles avec des malades. Très vite, d’autres familles sont arrivées.
"On en a vu beaucoup arrivés en disant qu’ils avaient été refusés dans certains cabinet alors qu’ils avaient des AME à jour et des enfants malades. Je comprends mes confrères car quand on vit dans des camps trop longtemps il y a des règles que l’on oublie. Donc, il a fallu faire un peu d’éducation mais cela c’est très bien passé. "
Christophe Lamarre a repris son activité de médecin et accueille toujours des Roms. Parfois, ils lui parlent de la façon dont ils sont vus et ne comprennent pas toujours. Lui est scandalisé de voir qu’on laisse dans la rue des enfants malades sans agir et que cela ne choque personne.
"Si j’avais laissé dans la rue des enfants roms malades sans alerter les pouvoirs publics, si l’un d’eux était mort on ne m’aurait même pas fait la remarque. Le fait de fermer les yeux et proscrit par le serment d'Hippocrate que j’ai prêté. Il faudrait rajouter à ce serment sauf les Roms. "
"On n’a pas entendu le Conseil de l’ordre des médecins. Je pense que l’on aurait du les entendre un peu plus parce que le peuple français écoute les médecins. "
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