David Thomson a rencontré ces jeunes qui partent en Syrie
Des témoignages étonnants dont le dénominateur commun est la convertion ou le retour vers leur religion en très peu de temps. Ils s'appellent Yassine, Alexandre, Abu Nai'ïm, Clémence, Éric, Omar, Souleymane... La plupart ont décroché avant le bac, mais tous n'étaient pas désœuvrés jusqu'à leur départ en Syrie. Beaucoup avaient même un travail et une famille aimante. Leur dénominateur commun est une intense activité sur Internet, YouTube, Facebook et les autres réseaux sociaux.
"Il est difficile d'établir un profil type de ces jeunes qui partent en Syrie. Les jeunes viennent pour la plupart des banlieues, mais certains ont aussi grandi à la campagne et n'ont jamais rencontré un musulman de leur vie. Ils se convertissent derrière leur ordinateur ", explique David Thomson.
L'apparition du djihad médiatique dans les réseaux sociaux explique en partie l'augmentation du nombre de mineurs qui partent en Syrie. Tout ce fait de façon publique sur YouTube, Facebook, Twitter et cela touche une population plus jeune qu'autrefois. "Le circuit s'autoalimente. "
"La plupart des jeunes venus en Syrie disent avoir trouvé une félicité absolue, qu'ils courent vers leur seigneur... mais il y a également des déceptions. Certains ne supportent pas le passage du clavier au djihad car ils ont découvert tout cela à travers des vidéos et une fois sur le terrain ils se rendent compte que la réalité est différente. Ces jeunes ne supportent pas la réalité de la guerre syrienne. "
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