Emilie Freche : "Des Ilan Halimi, il peut y en avoir plein"
Comme elle a participé à la rédaction du scénario, Ruth
Halimi a accepté de donner son histoire, l'histoire de ce qu'elle a vécu lors
des 24 jours de séquestration de son fils par le Gang des Barbares. "Avec
Ruth, cela a été une histoire de confiance dès le début parce que j'ai été la
première à écrire un livre sur cette affaire dès 2006, "La mort d'un pote"
(aux éditions du Panama). Ce livre l'a beaucoup touchée. Ensuite, elle m'a demandé
de prêter ma plume pour écrire son témoignage. Et nous avons écrit "24
jours" ensemble. Et très tôt, Alexandre Arcadi a manifesté sa volonté
d'adapter le texte au cinéma. Ce n'était pas un choix pour Ruth d'être incarnée
au cinéma et de voir se recréer le présent. Mais il a fait un film magnifique
et je suis très fière de son travail."
Le film apporte du coup une
autre audience aux livres. Emilie Freche explique ainsi que Ruth Halimi a alors
déclaré : "je veux que la mort de mon fils serve à donner
l'alerte" .
L'écrivain estime que "depuis huit ans, les choses se
sont aggravées, le communautarisme est encore plus fort. La concurrence
victimaire est là. Le pacte républicain est plus fragile" . Des raisons
qui ont fait qu'elle n'a pas revu son premier livre, "écrit en trois
mois sous le sceau de la colère" . Depuis la mort d'Ilan Halimi, il y a
eu le procès et Emilie Freche rappelle que Youssouf Fofana a revendiqué ce
crime. "Si ce n'est un crime antisémite, c'est le crime d'un
antisémite" conclue-t-elle.
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