Eric Dupond-Moretti : "Le doute est une souffrance que le juge s'impose à lui-même"
Pour ce troisième procès, il n'y avait pas grand chose de
neuf, ni de preuves inconnues. Eric Dupond-Moretti voit-il des choses que les
autres ne voient pas ? "Il y a d'abord une présidence à Nancy qui
connaît son dossier à la perfection, il y a la reconstitution que nous allons
faire aux forceps et que les juges d'instruction ont toujours refusé à Muller. Il
y a l'endroit où c'est déroulé le suicide, et Muller dit, je vais vous montrer
qu'il n'a pas pu y avoir de meurtrier, " explique Eric Dupond-Moretti.
Pour combattre le refus d'une reconstitution, Eric
Dupond-Moretti a fait venir dans l'enceinte de la cour d'assise les éléments
mobiliers pour démontrer qu'il était impossible qu'un meurtrier soit là,
présent, parce qu'il n'y avait pas de trace de pas... "Ce qui est
scandaleux c'est que l'on est condamné deux fois Jean-Louis Muller. "
Dans cette affaire, il y a un acquittement et deux condamnations. "C'est le même dossier, la même absence de déplacement du corps. Il y a un vrai problème. Le doute est une souffrance que le juge s'impose à lui-même. S'il ne veut pas s'infliger cette souffrance on peut passer de la justice à la catastrophe. "
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