Fact-checking : Clara Chappaz, ministre du Numérique, "fait confiance" à Meta pour suivre les règles européennes

"Meta a indiqué qu'il avait bien l'intention de suivre nos règles et qu'il ne les remet pas en question", assure ce vendredi sur franceinfo Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique.
Article rédigé par franceinfo
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Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Mark Zuckerberg le patron de la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé cette semaine vouloir mettre fin aux partenariats de fact-checking aux États-Unis.

Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, assure s'être entretenu avec la direction de Meta en France après cette annonce : "Ça ne va rien changer" pour les utilisateurs français, explique-t-elle, rappelant qu'il existe en Europe "une des réglementations (le Digital Service Act) les plus ambitieuses en matière de sécurisation de l'espace numérique et en particulier du contenu de ces plateformes."

Meta s'engage à suivre les règles européennes

"Meta m'a indiqué qu'il avait bien l'intention de suivre nos règles" et "qu'ils ne les remettent pas en question. Je leur fais confiance", déclare Clara Chappaz. Selon elle, les dirigeants de Meta "ont bien compris qu'en France comme en Europe, la façon dont nous définissons la liberté d'expression est différente de la façon dont elle est définie aux États-Unis", explique la ministre. Très vite après l'annonce de Mark Zuckerberg, Clara Chappaz avait réagi mardi sur X : "J’ai échangé avec la direction de Meta France ce soir qui m’assure que cette fonctionnalité ne sera déployée qu’aux États-Unis pour le moment. En Europe, le Digital Service Act sera respecté. Croyez en ma vigilance sur le sujet", avait-t-elle écrit.

"Je ne peux pas ici, sur cette antenne, avoir des propos haineux, avoir des propos homophobes. Je pense que ça choquerait tout le monde. Il en est de même sur nos réseaux. Il n'est pas question que l'espace en ligne ne respecte pas les mêmes règles que l'espace hors-ligne", ajoute-t-elle.

Jusqu'à présent, Meta permettait à certains médias et organisations non-gouvernementales de publier des contenus de vérification, sur ses différentes plateformes, sous les messages comportant des informations erronées. Mark Zuckerberg fait donc machine arrière. "Les vérificateurs ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu'ils ne l'ont améliorée, en particulier aux États-Unis", a expliqué le fondateur de Facebook. Le groupe envisage de remplacer le fact-checking par un système de notes de contexte, à l'instar de celui qu'utilise actuellement le réseau social X de Elon Musk. "Les fameuses 'community notes' font l'objet aujourd'hui d'une commission d'enquête de l'Union européenne", précise-t'elle.

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