Fahim Mohammad : "Sur l'échiquier, c'est comme la vraie vie"
L'adolescent se souvient de sa première fois aux échecs :
"j'avais 5 ou 6 ans. Dès le début, cela m'a plu même si je connaissais à peine
les règles. Je les ai apprises en une semaine puis j'ai participé à des
premiers tournois." Des tournois dont il ne souvient plus les
circonstances précises. "Ce que j'adore, c'est l'attaque, la bataille
et le fait d'essayer de gagner".
A huit ans, Fahim Mohammad a du fuir le Bangladesh.
"J'ai
du fuir le pays avec mon père. Quand j'ai commencé à bien jouer aux échecs,
cela a créé des jalousies et nous avons reçu des menaces." Il quitte
alors son pays avec son père alors que sa mère et ses frères restent au
Bangladesh. "Je n'avais pas le choix, je devais venir en France" .
Inscrit au club de Créteil, il y rencontre son entraineur
Xavier Parmentier. "Il n'avait pas l'allure d'un joueur d'échec" .
Suivent les galères de papiers. "On a été accueilli par France Terre d'Asile.
Puis on a du quitter le foyer. Comme mon père ne parlait pas très bien le
français, c'est mois qui appelait le SAMU social." Il en retient qu'il
faut avoir de l'espoir et essayer de s'en sortir".
Le 11 mai 2012 finalement, il obtient ses papiers.**
"Quand
je suis devenu champion de France des moins de douze ans, j'ai été médiatisé.
Et une auditrice a demandé au Premier Ministre (François Fillon) pourquoi mon cas
était comme cela et il a dit qu'il allait s'en occuper."
Depuis, il joue toujours aux
échecs, aimerait obtenir la nationalité française et sa mère est toujours au
Bangladesh...
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