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Grégory Lecocq, élu FO de Goossens : "Nous n'avons plus rien à perdre"

Le 5 septembre, le tribunal de commerce a prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise VG Goossens de Marcq-en-Baroeul (Nord). Jeudi 17 octobre, des salariés de cette imprimerie ont piégé le bâtiment avec des bouteilles de gaz pour obtenir un plan social, au sixième jour de grève de la faim de deux d'entre eux.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

En installant ces trois bouteilles de gaz sur le toit de
l'usine, les salariés luttent pour obtenir un plan social digne de ce nom, mais
aussi et avant tout pour être entendu. Les 127 salariés de l'imprimerie VG
Goossens sont plus que déterminés que jamais. Six semaines après la liquidation
judiciaire de l'entreprise de Marcq-en-Baroeul dans le Nord, ils passent cette
fois à la vitesse supérieure
. Mais, rien n'a bougé pour le moment.

Ni un coup de com', ni un coup de détresse, "c'est un
coup de ras-le-bol. C'est dommage de devoir en arriver là,
" explique Grégory
Lecocq, responsable de nuit et élu Force ouvrière. "Depuis le 4
septembre, on essaye de faire avancer les choses mais on ne nous entend pas. La
grève de la faim n'a rien fait, mais les bouteilles de gaz ont fait parler de
nous.
"

UN PSE digne

"Ce que nous voulons c'est un meilleur plan de
sauvegarde de l'emploi. Je comprends bien que 120.000 euros pour 127 personnes
c'est une somme, mais ce n'est pas assez. Nous réclamons deux millions d'euros,
pas pour mettre dans nos poches, mais pour former les gens. On nous a
donné le minimum, nous demandons le maximum.
"

Une société qui fonctionne

Le matériel n'est pas vétuste, mais au dernier cri, et nous
avions des clients rappelle Grégory Lecocq. "Notre société est viable. Je
pense que le groupe belge Van Genechten Packaging (VGP) a tout fait pour que l'on
puisse fermer, et ce qui est rageant c'est qu'au niveau politique rien n'est
mis en place pour ces sociétés qui s'en vont dans les pays de l'Est.
"

Peu d'avancées

Les salariés de VG Gossens ont "toujours marché sur la
ligne droite et n'ont pas fait trop de bruit.
" Aujourd'hui, ils ont "dérapé
un peu
" et espèrent avoir des résultats, mais rien pour le moment.

"Cela devrait se décanter cette semaine et nous
espérons que les politiques et les personnes qui s'occupent de nous vont
pouvoir faire pression sur le groupe Van Genechten pour venir autour d'une
table de négociation.
"

"Ce qui nous inquiète ce sont nos collègues qui font
grève de la faim car ils iront jusqu'au bout. Si on ne veut pas que l'on mette
en œuvre nos menaces, il va falloir qu'ils se bougent très rapidement. Aujourd'hui,
nous n'avons plus rien à perdre.
"

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