Guerre en Ukraine : "On ne peut pas dire que l'Allemagne ne fait rien pendant que la France ferait tout", selon un chercheur

Des divergences de plus en plus visibles apparaissent entre la France et l'Allemagne au sujet du la situation en Ukraine. Pour Camille Grand, chercheur au sein du Conseil européen pour les relations internationales, "il y a sans doute aussi une volonté de traiter les opinions publiques de manière différentes."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le chancelier allemand Olaf Scholz (à droite) et le président français Emmanuel Macron à Hambourg,  le 10 octobre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Emmanuel Macron a jugé mardi 5 mars, en déplacement en République tchèque, "nécessaire" de bousculer les alliés de l'Ukraine, qu'il a exhortés à "ne pas être lâches" face à une Russie "inarrêtable", assurant "assumer" ses propos controversés sur la possibilité d'envoyer des troupes occidentales dans ce pays en guerre. Camille Grand ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, chercheur au sein du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), estime que le président de la République avec ces propos vise "d'abord les autres pays européens en appelant à un sursaut stratégique", mais aussi Vladimir Poutine pour lui dire "vous croyez que la patience stratégique est de votre côté, nous sommes capables d'aller plus loin si c'est nécessaire."

Des tensions apparentes entre la France et l'Allemagne

Des déclarations du président de la République qui sont très peu appréciées par les dirigeants allemands. Nous n'avons pas besoin (…) de discussions sur le fait d'avoir plus ou moins de courage", a réagi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius. "Cela n'aide pas vraiment à résoudre les problèmes" de l'Ukraine.

"L'Allemagne fait davantage pour l'Ukraine et représente aujourd'hui le deuxième soutien en matière de livraison militaire", assure Camille Grand, on ne peut pas dire que l'Allemagne ne fait rien pendant que la France ferait tout." Il y a sans doute aussi une volonté de traiter les opinions publiques de manière différentes. "Là où Emmanuel Macron souhaite un réveil des opinions publiques européennes, Olaf Scholz est plus prudent et ne veut pas inquiéter l'opinion publique allemande."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.