Cet article date de plus de dix ans.

"L'escale", de Kaveh Bakhtiari

Pendant un an, Kaveh Bakhtiari a vécu dans un appartement en Grèce où des clandestins iraniens attendaient leurs passeurs et passeports. Une année retranscrite dans son documentaire, L'escale, et qui montre bien ce qu'est la clandestinité.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

A Athènes, le modeste appartement d'Amir, un immigré
iranien, est devenu un lieu de transit pour des migrants qui, comme lui, ont fait le choix de quitter leur pays. Mais la Grèce n'est qu'une escale, tous espèrent rejoindre d'autres pays
occidentaux.

Ils se retrouvent donc coincés là, chez Amir, dans l'attente de papiers, de
contacts et du passeur à qui ils confieront peut-être leur destin...

Ne rien dire sur son passé

C'est à l'occasion d'une invitation en Grèce pour l'un de
ses courts-métrages que tout à commencé pour Kaveh Bakhtiari. "J'étais en
train d'écrire mon premier long métrage de fiction et je décline l'invitation,
raconte le documentariste. Mais au même moment, j'apprends que mon cousin qui voulait passer par ce pays
clandestinement était depuis trois mois en prison. Je suis parti pour l'aider
et c'est comme cela que le projet a commencé.
"

La règle de l'appartement est de ne rien dire sur son passé : "C'est un peu des survivants et quand on est dans cette situation, le
passé se manifeste à travers des petits détails, mais jamais à travers des mots
longs. L'enjeu n'est pas ce qui s'est passé avant, mais est-ce qu'il va y
avoir un futur.
"

Faire vivre le spectacteur avec ces migrants

Son objectif était de faire un film et non de parler de
chiffres, explique Kaveh Bakhtiari : "L'enjeu était de faire vivre le
spectateur avec ces personnes et qu'il ait l'impression de les avoir connus à
la fin du film.
"

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