Les fédérations sportives doivent s'habituer à "rendre davantage de comptes", estime la présidente de la commission d'enquête

Les fédérations sportives doivent s'habituer "à rendre davantage de comptes", estime mardi 23 janvier  sur franceinfo la députée Horizons de Vendée Béatrice Bellamy, présidente de la commission d’enquête relative à l’identification des défaillances au sein des fédérations sportives, qui rend ses conclusions, après six mois de travaux.

17 000 Français sont membres d'une fédération sportive. Les "violences sexuelles subies par de jeunes sportifs" ont été "le point de départ" de la commission qui a auditionné "plus de 140 personnes, au cours de 92 auditions", explique la députée. Parmi les conclusions sur ce sujet, le rapport préconise "la fin de la prescription sur les atteintes sexuelles sur mineurs".

Béatrice Bellamy insiste notamment sur l'importance du phénomène "d'amnésie traumatique" : "De nombreux témoignages de victimes nous ont fait part de cette amnésie traumatique, des années après la souffrance qu'elles ont vécues jeunes, et qui réapparait au fur et à mesure des années de vie". Il faut donc la "reconnaître et lever l'imprescriptibilité".

Amélie Oudéa-Castéra a justifié son salaire de 500 000 euros annuels

Autre sujet sur lequel s'est penché le rapport, celui de l'argent : "Il y a un manque de transparence, même peut-être de contrôle auprès des fédérations sportives", analyse la députée qui souhaite, "qu'on puisse créer une autorité administrative indépendante. Je pense qu'il est nécessaire que les fédérations investies d'une mission de service public s'habituent à un regard extérieur et indépendant, et à rendre davantage de comptes".

Quant à la ministre des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques et de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, "elle est tout à fait compétente pour mener à bien cette mission" de réforme, estime la députée Béatrice Bellamy, malgré les polémiques sur son passé de présidente de la Fédération française de tennis et notamment son salaire. La ministre a été auditionnée pendant "plus de trois heures" où elle a pu "justifier" de son salaire de 500 000 euros par an.