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Pierre Assouline : "Le Goncourt a été rapidement une machine commerciale"

Les jurys du Goncourt dévoileront ce mardi leur présélection avant d'annoncer le vainqueur le 4 novembre 2013. Dans Du côté de chez Drouant, chez Gallimard, Pierre Assouline, journaliste, écrivain, et jury du prix Goncourt, raconte les petites et grandes histoires de ce prix.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Chaque année, à l'automne, un salon du célèbre restaurant
Drouant se transforme en une véritable chambre d'écho de la vie littéraire
française lors de l'attribution du prix Goncourt. Précédé de rumeurs, entouré
de secrets, suscitant immanquablement convoitises et polémiques, le Goncourt
est un de ces rendez-vous dont les Français ne sauraient se passer. À
l'occasion d'une série d'émissions radiophoniques pour France Culture, Pierre
Assouline a mené l'enquête.

"Ce sont les frères Goncourt qui ont institué l'idée
de se réunir dans un grand restaurant autour de l'Opéra,
" explique Pierre
Assouline. "Nous nous réunissons à 11h30 et l'on discute, on travaille. C'est
uniquement à 13h que l'on nous sert le repas.
"

Délibérations homériques, jeux en coulisses, jurés hauts en
couleur, consécrations, favoris éconduits... Pierre Assouline a tiré un à un
les fils qui font du Goncourt un prix mythique, et puisé aux meilleures sources
pour les interpréter : archives de l'académie, presse de l'époque, journaux
intimes d'écrivains ou interviews radio méconnues.

Très tôt le Goncourt a fait vendre. "Le Goncourt a été
une machine commerciale, de manière naturelle, très rapidement. En 1919, quand
Proust a eu le Goncourt, il y a eu un piratage. Albin Michel, l'éditeur de Roland
Dorgelès, qui avait raté le prix de peu, a fait une fausse bande Goncourt. Il y
a eu un procès et cela montre bien l'importance commerciale.
"

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