Sommet du G7 : Emmanuel Macron reste "un leader international, du fait de la position de la France", assure l'historien Marc Lazar
Le président français arrive en Italie jeudi 13 juin en Italie, où s'ouvre le sommet du G7, c'est son premier déplacement à l'international depuis la dissolution. "Ses interlocuteurs suivent ce qui se passe", mais Emmanuel Macron apparaît toujours comme "le chef d'État de la France, rien de plus, rien de moins", assure l'historien Marc Lazar, professeur d'histoire et de sociologie à l'université de la Luiss à Rome. Même si la France est "un peu affaiblie" du fait de "l'incertitude politique qui régnera jusqu'au 7 juillet", jusqu'à l'issue des élections législatives, "il n'empêche que le président de la Republique est un leader international, du fait de la position de la France, et qu'il aura certainement des choses à présenter (...) qu'on retiendra pour ce G7".
Ce sommet reste une réunion de chefs d'État, rappelle Marc Lazar. Au sujet de l'Ukraine, Emmanuel Macron reste tout à fait en position pour prendre des engagements. Selon Marc Lazar, "il continue à être le chef de la politique étrangère". Le spécialiste rappelle que Jacques Chirac, qui a connu une situation de cohabitation, entre 1997 et 2002, "ça ne l'a pas empêché d'être très actif pour le traité de Nice, qui a été très important pour l'Union européenne". Ainsi, "quel que soit le choix du Premier ministre ou de la Première ministre", l'historien assure que, même si ce n'est pas inscrit dans la Constitution, par une "tradition française", "la politique étrangère est ce qu'on appelle le 'domaine réservé' du président de la République".
D'autres partenaires affaiblis
Reste que l'organisatrice de ce G7, Georgia Meloni confortée, elle, par un très bon résultat aux élections européennes "essaiera de jouer un rôle un peu plus marqué, certainement". D'autant plus que le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre britannique Rishi Sunak ou le président américain Joe Biden sont aussi dans une "situation difficile ou périlleuse" dans leurs pays respectifs. Mais "la France reste la France", résume l'historien, "l'un des pays les plus importants de l'Union européenne", avec une relation franco-allemande "fondamentale", qui reste un "moteur" pour le sort de l'Europe.
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