Yazid Kherfi : "Il faut que chacun avance vers l'autre"
Dans la plupart des quartiers de France à part les
commissariats il n'y a rien d'ouvert le soir, explique Yazid Kherfi. Pourtant,
il est prouvé statistiquement que c'est le soir que la solitude est la plus
pesante, que la délinquance, les problèmes de toxicomanie, les agressions sont
les plus importants. Yazid Kherfi veut donc créer un lien de parole et d'espoir.
Après avoir garé son camion, Yazid Kherfi met de la musique
et de la lumière pour attirer. Il prépare le thé, les jus de fruits, les gâteaux. "Il y a des personnes qui viennent et notamment les jeunes qui errent
parce que c'est un lieu de vie où ils peuvent parler. S'il y a de la violence
dans les quartiers c'est parce qu'il n'y a pas de parole. "
Les jeunes ne sont pas les seuls à venir. "On essaye d'améliorer
les relations entre jeunes et adultes. Parfois des adultes descendent et
rentrent en conflit avec les jeunes et l'on crée un lieu où ils peuvent se
parler. Il y a aussi des institutions : un policier en civil, un
éducateur, un politique. L'important c'est de créer des rencontres entre
des gens qui habituellement ne se parlent pas. Il faut que chacun avance vers l'autre. "
Yazid Kherfi raconte, parfois, son parcours à des jeunes qui
lui ressemblent ou qui ont un parcours un peu similaire. "Cela leur
montre que l'on peut sont sortir. Mon boulot est de dévaloriser la délinquance. " Il estime qu'aujourd'hui, "on sait moins vivre ensemble " pourtant, c'est
à nous qui allons bien "d'aller vers ceux qui vont mal. "
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