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Non, les étudiants nord-coréens ne sont pas obligés d'adopter la coiffure de Kim-Jong-un

Une journée sur les réseaux sociaux, en compagnie de Pierre Chausse. Au menu ce jeudi : Kim-Jong-un, la Corée du Nord et une nouvelle fonctionnalité sur Twitter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Vous avez peut-être vu circuler cette histoire depuis quelques jours sur Twitter ou sur Facebook, de nombreux médias l'ont reprise... Une histoire selon laquelle les autorités de Pyongyang souhaitent voir les jeunes du pays arborer le même style capillaire que leur dirigeant, Kim-Jong-un : rasé au-dessus des oreilles, cheveux long sur le dessus et plaqués vers l'arrière. 

En fait, tout ça est faux, comme le note Associated Press  qui retrace le chemin de cette "information". À son origine, on trouve un média basé à... Washington, Radio Free Asia, qui cite des sources anonymes et évoque une directive datant du début du mois dont il n'existe pas de trace écrite. L'agence de presse précise également que ses journalistes sur place n'ont jamais constaté les faits relatés. Et pour NK News , le site de référence sur la Corée du Nord, il n'y a pas de doute : il s'agit d'une rumeur.

Ce n'est pas la première fois que le Web s'emballe pour une histoire farfelue sur ce pays. En janvier, on nous affirmait que Kim Jong-un avait fait dévorer son oncle par 120 chiens affamés, l'été dernier c'était son ex-fiancée chanteuse qu'il avait donné l'ordre d'exécuter...

 À chaque fois, il s'agissait d'un hoax, que certains journalistes avaient traité trop légèrement. Un problème pour le journaliste de RFI Frédéric Ojardias.

Sous prétexte que le pays est réputé pour être le plus fermé du monde et qu'il est difficile de vérifier ce qu'il s'y passe, "le régime nord-coréen est traité comme une vaste blague", s'insurgeait déjà il y a quelques mois notre confrère. Des blagues qui occultent "les purges, la répression, les camps de prisonniers politiques et l'idéologie militariste" qui y règne. Des éléments qui doivent pourtant être pris très au sérieux.

Le Premier ministre turque poursuit sa croisade contre les réseaux sociaux

Une semaine après avoir tenté de bloquer Twitter dans son pays, dont l'utilisation avait alors explosé, il s'attaque désormais à YouTube, a-t-on appris ce jeudi... Toujours pour les mêmes raisons, ou presque... Cette fois Recep Tayyip Erdoğan veut bloquer la diffusion d'un enregistrement le mettant en cause, lui qui est centre d'une vaste affaire politico-financière depuis la mi-décembre. 

Comme le note justement Olivier Tesquet, sur Télérama.fr Erdoğan n'est pourtant pas complètement hostile au site de partage de vidéos, puisqu'il s'en sert parfois pour s'exprimer, considérant sans doute, que sur les réseaux sociaux, seule la parole officielle a droit de citer. 

Rappelons que YouTube a déjà été bloqué en Turquie, ça avait duré trois ans, entre 2007 et 2010.

Encore une nouvelle fonctionnalité pour Twitter


Quand ce n'est pas Facebook qui se "Twitter-ise" en copiant son grand rival, c'est Twitter qui se "Facebook-ise"... Le site de microblogging vient d'annoncer la possibilité pour les utilisateurs d'identifier leurs amis, de les "taguer", sur les photos qu'ils publieront désormais.

Que ceux qui sont effrayés par l'arrivée de cette nouvelle fonctionnalité se rassurent, ils pourront toujours la désactiver dans les paramètres du réseau social.

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