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Arnaud Montebourg ministre de l'économie : qu'en pensent les patrons?

Depuis son arrivée au gouvernement, Arnaud Montebourg n'a pas toujours caressé les chefs d'entreprises dans le sens du poil. Bien au contraire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Première victime :
la famille Peugeot, jugée responsable à l'été 2012 des déboires du premier
groupe automobile français.  Viennent
ensuite les diatribes contre le PDG du groupe Arcelor Mittal, qu'il ne veut
plus voir en France et les menaces de nationalisation temporaire du site de
Florange. Quant au patron de
Sanofi, il se souvient d'une discussion particulièrement musclée concernant
l'avenir du site toulousain.

Arnaud Montebourg,
c'est aussi un interventionnisme qui peut irrite.

Son opposition au
rachat de Dailymotion par l'américain Yahoo ou son soutien affiché au groupe
Bouygues dans le dossier SFR agacent les adeptes d'une économie libérale. Et
le positionnement d'Arnaud Montebourg, situé à la gauche de la gauche, n'est
pas là pour les rassurer.

Et pourtant, Arnaud
Montebourg ne s'est pas fait que des ennemis dans le monde de l'entreprise.

Le chantre de la
démondialisation est aussi considéré comme celui qui a remis l'industrie au
centre des débats. Et qui sait mouiller sa chemise quand il le faut. Jean Louis Beffa,
président d'honneur de Saint Gobain, proche de la gauche, est par exemple très
satisfait de sa nomination. Il l'a confié à France Info. 

A Bercy, Arnaud
Montebourg sera donc en charge de l'économie, du redressement productif et du
numérique. Il devra composer avec Michel Sapin qui se voit confier les Finances
et les comptes publics.  Un ministère à deux
têtes, resserré. Il était temps affirme Jérôme Frantz, président de la
Fédération des Industries mécaniques, le premier secteur industriel français en
terme d'emplois.

A noter que le
commerce extérieur est à l'origine du tout premier couac du nouveau gouvernement.
Bercy et le Quai d'Orsay sont en pleine bataille pour récupérer ce
portefeuille, qui pourrait être attribuée à Fleur Pellerin, ex ministre du
numérique.

L'Allemagne qui fait un pas supplémentaire vers un salaire minimum.

Un salaire minimum
de 8,50 euros de l'heure. Le projet de loi a
été adopté ce matin par le conseil des ministres allemand. Il sera discuté au
Parlement dès l'été prochain. 8,50 euros bruts de
l'heure, c'est moins qu'en France où le smic horaire s'élève 9 euros 53. Mais
c'est plus qu'en Grande Bretagne où l'équivalent est à 7 euros 60.  Pour l'Allemagne,
en tout cas c'est une vraie révolution. A la fois pour des millions de
salariés qui travaillent pour moins de 5 euros de l'heure, mais aussi sur le
plan politique, Lise Jolly.

Armor
lux va habiller les agents de la SNCF.

La PME bretonne a
décroché l'appel d'offre de la compagnie ferroviaire. C'est elle qui va
donc fournir les costumes des 33 mille agents de la SNCF pendant les 6 années à
venir. Un joli contrat
pour Armor lux qui s'était fait souffler le marché des uniformes de police l'an
dernier. Un tiers de la
production pour la SNCF sera réalisée en France.

 

 

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