L'économie française trébuche au troisième trimestre
Sans être
dramatique, cette baisse du produit intérieur brut démontre que la reprise
annoncée par le gouvernement a bien du mal à s'installer. Dans le détail, la consommation des ménages, qui est le
premier moteur de l'économie française, n'a quasiment pas progressé. La balance
commerciale s'est encore dégradée. Les importations ont progressé d'un point au
troisième trimestre alors que les exportations ont chuté de 1,5%. Autre indicateur inquiétant : l'investissement des entreprises. Cela fait
presque deux ans qu'il baisse sans interruption. Une situation que ressent
fortement Jean Philippe Hubin. Ce patron d'une entreprise d'emballages, qui
emploie 600 salariés, a vu de nombreuses commandes reportées depuis le début de
l'année.
Pour le quatrième trimestre, l'Insee
table sur une nouvelle éclaircie, avec une hausse de 0,4% de l'activité
économique.
La lutte
internationale contre l'évasion fiscale progresse.
Le Liechtenstein a
enfin sauté le pas. Ce petit pays de 34.000 habitants a décidé de mettre fin à son
secret bancaire. Il a accepté de
signer la convention de l'OCDE sur la transparence et l'échange de données avec
les administrations fiscales ou la justice d'autres pays qui enquêtent sur
d'éventuels fraudeurs.
Air France ne va
pas renflouer les caisses de la compagnie italienne Alitalia.
Le groupe français,
qui détient 25% de la compagnie aérienne italienne, ne mettra pas un sou de
plus dans le capital d'Alitalia. Du moins pour le moment. Au bord du gouffre,
cette dernière avait réclamé 300 millions d'euros à ses actionnaires en contrepartie
d'un vaste plan de redressement. Pas suffisant a estimé Air France-KLM.
D'autant que la dette d'Alitalia approche les 1 milliard d'euros. Un peu trop lourd
pour le groupe français qui est lui même en difficulté. Pour autant, Air
France KLM n'a aucun intérêt à voir passer sa partenaire italienne aux mains
d'un concurrent explique Yann Deroclès, expert aéronautique chez Oddo
Securities.
L'A380 ne sera pas
rentable avant deux ans.
Le groupe EADS l'a
reconnu pour la première fois. Depuis début 2013,
son très gros porteur n'a engrangé aucune commande ferme, et seules 25
livraisons sont prévues cette année
contre 30 l'an dernier. Une petite
déception qui n'entache en rien les résultats du groupe aéronautique au
troisième trimestre. Son bénéfice net a fait un bond de 45%.
Toujours dans le
secteur de l'aéronautique, l'Etat cède une nouvelle part du capital de Safran.
3,6% annonce Bercy
qui serviront à financer le redressement de l'économie nationale. L'Etat reste
malgré tout actionnaire majoritaire du groupe de défense.
Mauvaise passe pour
la presse quotidienne nationale.
Les ventes ont
reculé de 7% depuis le début de l'année. Excepté la Croix,
tous les quotidiens nationaux souffrent, à commencer par Libération qui devrait
accuser un déficit de plus d'un million d'euros. Le journal de gauche a vu ses
ventes en kiosque baisser de 30%. Recul aussi, mais dans une moindre mesure,
pour le Monde, le Figaro, le Parisien, l'Equipe ou les Echos. Seule bonne
nouvelle, les ventes en version numérique connaissent une forte progression.
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