L'interdiction d'exploiter les gaz de schiste est-elle une perte pour l'économie française?
En
confirmant l'interdiction de la fracturation hydraulique, les pro-gaz de
schiste estiment que la France se prive d'un choc économique potentiel. L'exemple
américain a de quoi faire rêver. Grâce à l'exploitation de cet hydrocarbure non
conventionnel, les Etats-Unis sont devenus autonome en gaz et même, premier
producteur mondial. 600.000 à 800.000 emplois directs ont créés. Quant au prix
du gaz, il s'est effondré, ce qui a permis aux sites industriels outre atlantique
de devenir plus compétitifs.
Un tel miracle est-il
transposable en France?
Difficile à dire
puisque l'on ne connaît pas nos réserves en gaz de schiste. Mais sur la base
d'estimations, certaines études évoquent la création possible de 100.000
emplois avec à la clef une plus grande compétitivité de notre économie. En tout
cas, la question divise jusque dans les rangs des économistes. Selon Thomas
Porcher, professeur à l'ESG Management School et auteur du livre "Le Mirage du gaz de schiste"(Ed.Max Milo), les gains pour la France sont
peu probables.
Un avis que ne
partage Philippe Chalmin, professeur à l'Université Paris Dauphine. Pour lui,
le jeu en vaut la chandelle.
En France, on n'a
donc pas de gaz de schiste mais on a des idées.
Dans un rapport
remis aujourd'hui au gouvernement, l'ancienne présidente d'Areva, Anne
Lauvergeon a identifié sept secteurs innovants susceptibles de booster la
croissance dans les années à venir. Cela va du stockage de l'énergie au
recyclage des matières premières en passant par la médecine individualisée. François Hollande
annonce 300 millions d'euros de crédits pour les PME les plus innovantes. Pour
toucher ces aides, elles devront participer à un concours. Annonce fait lors
d'un déplacement dans une start-up des Hauts de seine, Ennesys, spécialisée
dans le recyclage. A Nanterre, le reportage de Florent Guyotat.
L'actu éco, c'est
aussi la suppression de 900 emplois au sein de la société bretonne GAD.
L'entreprise
spécialisée dans la découpe de porcs, et très lourdement endettée, va
finalement poursuivre son activité. Son plan de redressement a été validé par
le tribunal de commerce de Rennes. Conséquence : la moitié des effectifs, soit
900 emplois, va être supprimé et plusieurs vont fermer.
Et puis PSA lance
un ultimatum aux syndicats.
La direction du
constructeur automobile donne jusqu'au 22 octobre aux syndicats pour accepter
ou refuser le projet d'accord de compétitivité négocié depuis des semaines.
Projet qui prévoit notamment le quasi gel des salaires et une plus grande
flexibilité du travail en contrepartie du maintien de l'emploi et des usines
d'ici fin 2016. La CGT a déjà dit qu'elle ne signerait pas.
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