Le gouvernement est-il responsable de l'aggravation de la situation économique?
Concrètement,
le produit intérieur brut qui -reflète l'activité du pays- a été négatif pendant deux trimestres consécutifs. Tous les
voyants sont au rouge : les ménages ne consomment plus, les entreprises
investissent moins et la production patine. Pour l'opposition, le gouvernement
et le chef de l'Etat sont directement responsables de cette situation. François
Hollande lui rétorque que la récession touche l'ensemble de la zone euro et que
la France n'est pas l'homme malade de l'Europe. Une polémique qui
divise aussi les économistes. Selon Michel
Didier, directeur de l'Institut Coe-Rexecode, la dégradation économique est
certes liée à la situation dans l'ensemble de la zone euro. Mais pas seulement.
Une analyse que ne
partage pas l'économiste Henri Sterdyniak. Selon le directeur du département
économie de la mondialisation de l'OFCE, le seul tort du gouvernement est
d'avoir accepté de signer le traité budgétaire européen et s'être engagé dans
une politique restrictive.
Le
moteur de la croissance française est-il vraiment au point mort?
Oui, il est même
cassé. Selon l'Insee, la consommation des ménages a reculé l'an dernier pour la
première fois depuis 20 ans. -0,4%. Et la situation ne va pas s'améliorer en 2013
prédit Philippe Moati, professeur d'économie à l'Université Paris 7.
A noter que l'Insee
a également révisé la baisse le pouvoir d'achat des français l'an dernier. Il
finalement reculé de 0,9% et non pas 0,4 comme l'avait tout d'abord annoncé l'Institut
de statistiques.
Toutes
ces mauvaises nouvelles accentuent en tout cas la pression sur la France.
François Hollande,
qui était à Bruxelles aujourd'hui, a défendu les réformes déjà engagées. Pacte
de compétitivité, meilleure flexibilité du marché du travail, régulation des
activités bancaires. Il va falloir aller plus vite et plus loin a répondu en
substance le président de la commission européenne. La Commission qui vient d'accorder un délai de deux ans à
Paris pour ramener son déficit sous la barre des 3% du PIB.
L'actu éco en bref :
-La Banque publique d'investissement va
investir 12 milliards d'euros dans les entreprises françaises d'ici 2017.
Déclaration du directeur général Nicolas
Dufourcq lors d'une
audition à l'Assemblée nationale puis au Sénat. Ces 12 milliards seront
investis directement ou via des fonds dans des petites et moyennes entreprises.
En revanche, la BPI exclut d'intervenir seule pour secourir une entreprise en
difficulté. Enfin, elle n'investira qu'exceptionnellement dans un grand groupe
français et seulement pour protéger son capital.
-Le gouvernement
français va-t-il tendre la main aux évadés fiscaux?
Le nouveau
quotidien l'Opinion affirmait ce matin que le gouvernement envisageait de
réactiver sa cellule de régularisation. Le sujet est à l'étude confirme ce soir
une source proche de Matignon. En 2009, la cellule ouverte par l'ancien
ministre du Budget Eric Woerth, avait permis de rapatrier 7 milliards d'euros.
-Le groupe Iliad
affiche son excellente santé.
La maison mère de
l'opérateur Free a vu son chiffre d'affaire bondir de 40% au premier trimestre.
Le tiers de son activité provient de l'activité mobile. Free a recruté 870.000
nouveaux abonnés sur les trois premiers mois de l'année.
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