Le possible rachat d'Alstom met le gouvernement en émoi
La perspective de
voir émerger un jour un champion français ou européen de l'énergie paraît
s'éloigner. En début d'après
midi, le PDG d'Alstom, Patrick Kron a confirmé aux syndicats que le groupe
tricolore mène bien des discussions en
vue d'une opération industrielle avec l'américain Général Electric. Et selon le Monde,
ces discussions pourraient s'accélèrer durant le week end alors que la cotation
a été suspendue à la Bourse de Paris.
Pourquoi le
gouvernement est-il inquiet?
Alstom est un
fleuron de l'industrie française. Outre la fabrication de rames de tgv, de
métros ou de tramways, il est aussi un acteur majeur dans le secteur de
l'énergie. Il fournit par exemple des centrales clefs en main et des solutions
dans les énergies renouvelables. Et c'est d'ailleurs ces activités qui
pourraient être reprises par General Electric. Selon Arnaud Montebourg, "Alstom est le symbole de notre
puissance industrielle" et le ministre de l'économie l'affirme : l'Etat
exercera son devoir de vigilance patriotique.
Mais est ce
qu'Alstom va si mal que ça?
Non, le groupe va
même mieux qu'au début des années 2000
où il avait frôlé la faillite. En revanche, les experts estiment qu'il n'a pas
atteint la taille suffisante, notamment dans le secteur de l'énergie, pour
rivaliser avec ses concurrents. ce qui pourrait lui être fatal d'ici quelques annés. Dans ce contexte,
le passage d'Alstom ou d'une partie de ses activités sous pavillon américain
est il dramatique? La réponse de
Patrice Geoffron, économiste et directeur du centre de géoplitique de l'énergie
et des matières premièes.
Le patron de General Electric pourrait être reçu dimanche par le Premier ministre Manuel valls et le ministre de l'économie Arnaud
Montebourg.
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