Vent de fronde contre la future taxe Tobin
La taxe contre les transactions financières. Adoptée par onze pays
européens dont la France, elle prévoit de ponctionner à partir de 2014 les
actions et les obligations de 0,1% et les produits dérivés de 0,01%. Ce matin, six
associations représentants des banquiers, des assureurs, des entreprises ou des
gérants d'actifs ont écrit au ministre de l'Economie pour le mettre en garde. Si
cette taxe voit le jour, affirment-elles, la facture pourrait s'élever à 70
milliards d'euros pour la place de Paris. Dix fois plus que les estimations de
la commission européenne. Dévastateur, selon Arnaud de Bresson, directeur
général de Paris Europlace.
Les milieux d'affaire français espèrent
bien convaincre Bercy et Bruxelles de revoir leur copie. Ce lobbying inquiète l'association
Attac qui milite depuis toujours pour la création d'une taxe sur les transactions
financières. Dominique Plihon, professeur d'économie à l'Université Paris XIII est l'un des porte-parole d'Attac.
Les impôts vont
continuer à augmenter l'an prochain.
Le gouvernement
avait promis la stabilité fiscale en 2014. Ce n'est plus possible. Avec une
croissance plus faible que prévue, il va falloir trouver six milliards d'euros
de recettes supplémentaires pour boucler le prochain budget et respecter
l'engagement des 3% du déficit. Conséquence, les prélèvements obligatoires
progresseront de 0,2 à 0,3 points confirme le ministre de l'économie. Mais
hormis la hausse de la TVA, déjà programmée, il n'y aura pas d'augmentation
d'impôt, dit-il, pour les ménages.
La campagne s'accélère
pour la présidence du Medef.
Tous les candidats
à la succession de Laurence Parisot vont déposer leur candidature mercredi. Ils
passeront ensuite leur grand oral, jeudi,
devant la puissante Fédération de la métallurgie. L'UIMM dont est issu
l'un des candidats déjà déclarés, Frederic Saint Geour. Parmi ses rivaux,
Pierre Gattaz, issu lui aussi de l'Industrie. Il présente son programme ce
soir. Et même si Fréderic Saint Geour lui a fait un appel du pied il y a une
semaine, il n'a pas du tout l'intention de se désister. Pierre Gattaz
L'actu éco, c'est
aussi la croissance chinoise qui ralentit.
7,7% au premier
trimestre. Cela ferait rêver bien des pays de la zone euro, mais pour la Chine,
ce résultat déçoit. Contrairement aux attentes des économistes, la croissance
de l'empire du milieu n'a pas atteint 8%. Dans le détail, le rebond de la
demande intérieure n'a pas été au rendez vous. La production industrielle a
baissé. Et le mois dernier, les exportations ont reflué. L'annonce de cette
faiblesse surprise a secoué les marchés qui espéraient voir repartir le moteur
de la croissance mondiale. L'analyse de Valérie Niquet, responsable du pôle
Asie à la fondation pour la recherche stratégique à Paris
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