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Jean Hatzfeld : "Un papa de sang"

Un peu plus de vingt ans après le massacre des Tutsis par des Hutus au Rwanda, Jean Hatzfeld publie un cinquième livre sur ce génocide qui a fait 800.000 victimes en trois mois. Cette fois-ci, l’écrivain et journaliste met en scène les enfants des victimes et des bourreaux. Une jeune génération qui a grandi dans le silence ou le mensonge et qui ne peut pas parler du passé.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

 Mot de l'éditeur: 

Jean Hatzfeld revient sur les collines de Nyamata, au bord de ses marais, vingt ans après le génocide. Il donne la parole ici non plus aux tueurs et aux rescapés dont les récits peuplaient ses précédents livres, mais à leurs enfants. Ils n'ont pas connu les machettes, mais ont grandi dans leur souvenir. Ils s'appellent Idelphonse, Fabiola, Immaculée, Fabrice, sont lycéens, couturiers ou agriculteurs. Ils partagent le génocide en héritage, mais pas du tout la même histoire familiale. Dans ces familles décimées, certains ont grandi dans le silence et le mensonge, ont affronté les crachats sur le chemin de l'école, d'autres ont été confrontés aux troubles de comportement de leurs parents, à la houe sur une parcelle aride dès l'adolescence. Ils dansent ensemble, fréquentent les mêmes cafés internet mais ne parviennent jamais à parler des fantômes qui ont hanté leur enfance. Leurs récits à la première personne, au phrasé et au vocabulaire métaphorique si particuliers, se mêlent aux chroniques de la vie de tous les jours sur les parcelles ou dans la grande rue.

Jean Hatzfeld revient sur les collines de Nyamata, au bord de ses marais, vingt ans après le génocide. Il donne la parole ici non plus aux tueurs et aux rescapés dont les récits peuplaient ses précédents livres, mais à leurs enfants. Un papa de sang est son cinquième livre écrit à Nyamata. Son dernier roman, Robert Mitchum ne revient pas, a paru aux Editions Gallimard en 2013 dans la collection Blanche.

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