Le livre du jour. "Novembre", de Philippe Le Guillou
Dans "Novembre",Philippe Le Guillou fait le récit de la disparition d'un père, dans un mois de novembre 2015 déjà endeuillé par une tragédie "historique".
La perte d'un être cher est exacerbée quand l'actualité est tragique. Philippe Le Guillou, auteur de Novembre (éd. Gallimard, 88 p., 12 euros) le rappelle dans son ouvrage. L'écrivain fait le récit de la disparition de son père, à plus de 85 ans, quelques jours après les attentats de novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis.
Une extrême dignité face à la maladie
Ce mois de novembre 2015, "je l'ai vécu comme une double tragédie", raconte Philippe Le Guillou. "À la fois, une tragédie historique, l'impression de voir un monde stable basculer dans l'inconnu de façon absolument vertigineuse et, en même temps, une tragédie intime". Son père était "le pivot" de sa vie. En le voyant affronter la maladie et la vieillesse "avec beaucoup de courage, une extrême dignité", Philippe Le Guillou dit avoir "mesuré sa qualité d'âme, sa grandeur, sa résistance et son extrême élégance".
Dans Novembre, l'auteur écrit : "Je me sens à jamais orphelin d'une espérance définitivement perdue". Sur franceinfo, Philippe Le Guillou explique que c'est sa "jeunesse perdue" qu'il "pleure" dans ce livre. Un livre qui devient du coup "une sorte de tombeau, de reliquaire" dans lequel l'écrivain a "déposé" l'image de son père disparu.
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