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“Ma grand-mère cannibale” de France Bequette

Le cannibalisme est un tabou absolu. Dés lors, imaginez ce qui se passe quand un père demande à sa fille de le manger. C'est ce qui est arrivé à deux jeunes filles, aux États-Unis. Nous sommes en 1846, en pleine conquête de l'ouest. L'épisode le plus noir de la conquête de l'ouest selon le sous-titre.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Mot de l'éditeur
  1. La famille Graves a construit de ses mains une petite ferme dans l’Illinois sur des terres attribuées à Franklin Graves pour services rendus dans l’armée. Franklin et Elizabeth ont trois garçons et cinq filles, dont Mary Ann, la cadette, se destine à l’enseignement. Ces gens ordinaires vont devenir des héros dont l’histoire est encore enseignée dans les écoles américaines. Car, cette année-là, tout devient extraordinaire. Des milliers de chariots, le plus souvent tirés par des bœufs, se lancent sur une piste à peine balisée par les pionniers.
    C’est la ruée vers l’Ouest, la terre promise .
    La famille Graves est intégrée au convoi des Donner, qui tente un raccourci à travers le Grand Lac Salé. Les bêtes deviennent folles de soif. Des migrants perdent leurs chariots, et avec eux tous leurs biens. Lorsqu’ils atteignent la Sierra Nevada, la neige tombe avec un mois d’avance jusqu’à atteindre la hauteur incroyable de dix mètres. Il n’y a pas de gibier. On mange les bœufs, puis on fait bouillir le cuir des attelages. On mange les livres, les chiens, les souris qui s’aventurent près du campement, au bord du lac Truckee. À bout de forces, les pionniers meurent les uns après les autres.
    Franklin Graves décide d’aller chercher du secours en Californie. Quinze personnes parmi les plus valides, dont ses deux filles, Sarah et Mary Ann, et le mari de Sarah, l’accompagnent. Le groupe est appelé Forlorn Hope, la patrouille sacrifiée.
    Le jour de Noël, un terrible blizzard les enveloppe. Franklin Graves se sent mourir. Il appelle ses filles et leur demande l’impensable : « Mangez-moi… » Il faut braver le plus inviolable des tabous, vivre pour chercher du secours en Californie et sauver ceux qui sont restés près du lac !

Ma grand mère cannibale de France Bequette est publié aux éditions Prisma

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