Alain Souchon et ses deux fils, Pierre et Ours ensemble sur les routes de France : "On est assez potes dans la vie, c'est joyeux"
Si on jouait au jeu des sept familles, on aurait une bonne pioche en demandant les deux fils, dans la famille Souchon, Charles alias Ours, Pierre, et le père, Alain. Ils sont réunis pour parler musique autour de deux évènements. D'un côté, il y a le gala des 20 ans de la Fondation Recherche Alzheimer, organisé par Pierre, qui aura lieu le lundi 18 mars à l'Olympia. Et de l'autre, il y a la tournée d'Alain Souchon accompagné par Ours et Pierre Souchon, qui débutera le 5 mai 2024 au Théâtre du Vésinet. Ils passeront par Amiens, Vaison-la-Romaine, Rennes, Saint-Brieuc, Montpellier, Roubaix, ou encore Le Havre, avec également un arrêt du 13 au 16 novembre 2024 au Casino de Paris.
franceinfo : Ça représente quoi d'être réunis tous les trois dans tous ces projets ?
Pierre Souchon : En fait, ça fait un petit moment, depuis six ou sept ans, qu'on est amenés à travailler sur des projets communs, avec l'aventure du Soldat Rose, avec l'album Âmes Fifties. Depuis un certain temps, on faisait des petits concerts comme ça, pour aider un hôpital, un festival d'amis, un Ehpad. On venait faire des morceaux de mon père, qui font partie de la mémoire collective des gens, pour passer du bon temps ensemble.
"Les gens sont touchés par les chansons qui évoquent des souvenirs, la nostalgie un peu, et puis la famille. Alors comme ça réunit un peu les deux, cela nous a motivés à faire quelque chose tous les trois."
Pierre Souchonà franceinfo
Charles Souchon alias Ours : Et puis on prend énormément de plaisir dans tout ça. Il y a quelque chose d'assez simple. On est assez "potes" dans la vie, on est proches, on se parle souvent au téléphone, donc on se retrouve souvent naturellement avec nos guitares, on parle de nos chansons, et c'est plaisant, c'est joyeux.
Alain, vous leur avez transmis l'amour de la musique, mais l'amour des mots aussi. À quel âge avez-vous découvert les mots ?
Alain Souchon : Quand j'étais enfant, on me chantait des chansons qui racontaient des histoires : "Sur les marches du palais, il y a une si belle fille..." S'il y avait juste : "Reviens chérie, reviens chérie", ça me rasait ! Alors que les chansons qui racontaient des histoires, comme celles de Georges Brassens, m'ont, tout de suite, plu.
Ce sont les 20 ans de la Fondation recherche Alzheimer. C'est un moment assez fort pour vous. Pierre, c'était important d'être là, à ce moment-là, en tant que famille Souchon, en tant qu'artistes ?
Pierre Souchon : Oui, forcément. Ce qui me touche, c'est que les artistes aient envie de venir avec autant d'engagement. Et puis il y a eu aussi une petite escalade de dons : il y a 15 ans, on était aux alentours de 80 000 euros pour les chercheurs, et puis cela a donné 120, 200 jusqu’à maintenant 500 000 euros de dons depuis quelques années. Je me dis qu'on ne fait pas ça pour rien.
Au total, je crois qu’il y a 23 millions qui ont été donnés.
Alain Souchon : C’est vrai que le fait de faire ça, nous a amenés à rencontrer des chercheurs. Ces gens, qui travaillent en laboratoire pour trouver des solutions contre cette maladie, ont besoin de beaucoup d’argent.
Comment avez-vous organisé ce concert ?
Pierre Souchon : On a la chance d’avoir un noyau d’artistes fidèles composé de nous trois, avec Laurent Voulzy qui fait partie de la famille aussi, Vincent Delerm, Sandrine Kiberlain, Carla Bruni et Nolwenn. On est vraiment le noyau de fidèles. Chaque année, on revient systématiquement. Il y a Pascal Obispo qui revient cette année, Édouard Baer pour la première fois, Juliette Armanet. Je sais que Juliette Armanet avait spontanément parlé de sa grand-mère atteinte de la maladie et qu'elle avait avec elle un rapport très musical. Alors, je me suis dit : il faut appeler des artistes comme ça qui parlent de ça.
"D'aider la Fondation Recherche Alzheimer à travers les chansons, c'est symbolique parce que les chansons sont épargnées par la maladie. Les gens atteints peuvent ne pas reconnaître leurs propres proches, en revanche, une chanson, c'est indélébile. On n'oublie pas les chansons."
Pierre Souchonà franceinfo
Votre père a un côté one man show en plus !
Charles Souchon alias Ours : Je m'aperçois que l'humour fait beaucoup partie de lui depuis J'ai dix ans. Il a ce truc un peu goguenard pour rire, Poulailler's Song aussi, Jamais content gna gna gna...
Alain Souchon : C'était mon rêve de faire rire. C'était mon rêve et très vite, j'ai mis une espèce de truc pour que ce soit un peu rigolo.
Charles Souchon alias Ours : Mais c’est cela qui est touchant justement, dans un spectacle, d’alterner l’émotion et le rire, qui fait prendre un peu de hauteur par rapport à ce qu’on vient de décrire qui est un peu profond. J’aime bien quand il y a cet équilibre de sourire et de profondeur.
Alain Souchon : J’ai de la chance, hein, parce qu’ils sont talentueux tous les deux et ils viennent me jouer de la guitare. J’ai de la chance, Pierre Souchon et Ours !
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