Cet article date de plus de quatre ans.

Jacques Pradel : "Ce qui m'intéresse, c’est le passage à l’acte de gens qui nous ressemblent furieusement"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, elle reçoit le journaliste et écrivain Jacques Pradel pour "Les Grandes affaires criminelles pour les Nuls" aux Editions First.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le journaliste et écrivain Jacques Pradel, invité d'Elodie Suigo. (JOEL SAGET / AFP)

Quand on parle de Jacques Pradel, on pense d’abord : faits divers. Cette passion pour le crime dont il a fait sa marque de fabrique ne se délite pas. Avec le livre "Les grandes affaires criminelles pour les Nuls", on revisite l’histoire du crime en remontant le temps jusqu’à 5300 ans avant nous. En 1991, la momie Ötzi est découverte à la frontière italo-autrichienne. Autopsiée par la police scientifique, elle finira par conclure à un meurtre par une flèche. Jacques Pradel confie à Elodie Suigo que ce qui l’attire dans le crime : "C’est le passage à l’acte de gens qui nous ressemblent furieusement. Ce mystère du passage à l’acte est quelque chose qui moi me fascine."

Un passeur d’histoires

Jacques Pradel aime raconter des histoires depuis tout petit, il admire Pierre Bellemare, Alain Decaux et ajoute qu’au-delà du fait qu’il soit un grand bavard il a : "Cette passion pour les autres, finalement. Ce sont des histoires extraordinaires qui surviennent souvent dans la vie de gens ordinaires." C’est dans les années 1990 qu’on le découvre à la télévision dans notamment l’émission Perdu de vue (jusqu’en 1997) avec la satisfaction d’avoir mis en lumière l’affaire des disparues de l’Yonne dont personne ne s’inquiète, amenant la justice à mettre son nez dans le dossier jusqu’à l’arrestation, la mise en accusation et la condamnation d’Emile Louis, 25 ans après.

De Jacques Pradel, un personnage médiatique, on connaît moins son histoire personnelle alors il avoue à Elodie Suigo qu’il a eu "Une enfance banale, qui s’est déroulée principalement dans le nord de la France entre Dunkerque et Calais. À Gravelines." Il est élevé en grande partie par ses grands-parents. Son père est médecin et sa mère comédienne, doublure, peut-être la raison de son appétence pour le monde médiatique.

Je crois que tout le parcours que j’ai pu faire est né à chaque fois d’une succession de hasards positifs.

Jacques Pradel

à franceinfo

Pour subvenir à ses besoins, il travaille dans une radio comme téléphoniste, veilleur de nuit, ou encore comme assigné à la découpe de télex pour les journalistes du matin. Puis vient la rencontre avec Maurice Lancelot (animateur vedette d’Europe1 à l’époque) qui lui propose de faire une maquette et de là, il part apprendre son futur métier aux Pays-Bas.

J’ai appris sur le terrain tous les aspects du métier de journaliste.

Jacque Pradel

à franceinfo

La rencontre de sa vie

C’est en 1976 qu’il arrive sur France Inter pour une émission en co-animation avec Françoise Dolto dont l’objectif est de répondre aux questions que se posent les parents quant à l’éducation de leurs enfants. Une femme dont il évoque l’importance : "Ça a été la rencontre de ma vie, au-delà des émissions. Françoise Dolto qui est une femme qui a beaucoup compté effectivement pour moi dans ma personnalité. Je pense que je suis devenu adulte à travers l’amitié qui s’est développée avec Françoise Dolto."

Des hauts et des bas

Le parcours de Jacques Pradel est jalonné de succès, de réussites et parfois d’accidents comme lors de l’émission L’Odyssée de l’étrange en 1995 qui montre l’autopsie de Roswell comme authentique, ce que décrient beaucoup de scientifiques ou spécialistes de la question. Il avoue que ça lui a coûté un petit peu cher, en termes de carrière mais qu’en même temps si c’était à refaire, il le referait tout pareil. Comme pour la disparition de Saint-Exupéry dont le fin mot de l’histoire a été trouvé grâce à sa pugnacité.

Cet homme curieux qui adore son métier n’a donc pas fini de nous surprendre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.