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Le compositeur Vladimir Cosma et "La Boum" : "C’est une aventure tout à fait surprenante, extraordinaire"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie. Cette semaine est consacrée au compositeur de musique de films Vladimir Cosma. Avec plus de 500 musiques de films à son actif, il est l’un des plus grands compositeurs en France. Il sera à l’affiche du Grand Rex avec un orchestre philharmonique les 24, 25 et 26 avril prochain.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vladimir Cosma, en mai 2016. (JOEL SAGET / AFP)

Après avoir découvert son parcours et ses premiers pas de compositeur de musique de film à succès avec : Le grand blond avec une chaussure noire, Les Aventures de Rabbi Jacob, son premier César pour la meilleure musique pour le film Diva. Aujourd’hui, on se souvient d’un slow, des débuts de Sophie Marceau, du film La Boum (1980).

La Boum : un petit film qui deviendra grand

"La Boum, c’est aussi une aventure tout à fait surprenante, extraordinaire à tout points de vue", explique Vladimir Cosma. Il ne connaît pas Claude Pinoteau, il n’est pas du genre à mettre les pieds dans une boîte de nuit ou à danser, donc on le retrouve là où on ne l’attend vraiment pas.

Personne n’aurait pu imaginer qu’on m’appelle pour faire la musique de ce film.

Vladimir Cosma

à franceinfo

D’habitude, Claude Pinoteau travaille avec le compositeur Georges Delerue et ils pensent tous deux à Michel Polnareff. Ce dernier, parti en Amérique pour des raisons personnelles, leur envoie des musiques qui ne les convainquent pas et le tournage de la célèbre scène du slow se rapprochant à grands pas, ils décident de faire appel à Vladimir Cosma. En vacances à Saint-Jean-Cap-Ferrat, la société Gaumont le contacte et le presse de faire la musique du film : "C’est un petit film mais enfin il y a besoin de beaucoup de musiques, on peut vous envoyer le scénario."

En lisant le manuscrit, il constate que le film respire avec la musique et à ce moment-là, il travaille sur les films Inspecteur la bavure avec Coluche et Gérard Depardieu (Claude Zidi) et Le Coup du parapluie avec Pierre Richard de Gérard Oury. Très occupé, il décline l’offre : "Je dis je n’ai pas le temps, je ne peux pas le faire", et raconte qu’une heure après, il reçoit un appel du grand manitou de la Gaumont, Alain Poiré qui lui exprime son incompréhension et insiste : "Vous ne pouvez pas faire que les gros films à la Gaumont, nous avons un petit film. Il faut que vous le fassiez. On a besoin de cette maquette pour la semaine prochaine s’il vous plaît."  Vladimir Cosma s’attèle donc à la tâche en faisant des thèmes.

Je les faisais de tout mon cœur, je les faisais avec une sincérité totale mais sans du tout rentrer dans l’univers de la dance music, de la mode, je n’avais pas le temps de faire tout ça.

Vladimir Cosma

à franceinfo

Il prend son piano électrique et envoie une cassette démo. Le résultat plaît et commence un travail de neuf mois durant lesquels il choisit les voix, étudie l’univers de la musique moderne et ses temps, ses rythmes pour être au plus proche de l’air du temps et mettre en valeur chaque seconde du "petit film", le sublimer et en faire un succès mondial avec la chanson inoubliable, intergénérationnelle Reality interprétée par Richard Sanderson.

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