Dans quels pays se réfugier en cas de catastrophe nucléaire ?
Dans quels pays se réfugier en cas d’attaque nucléaire ou de catastrophe majeure ?
Vous vous êtes peut-être déjà posé la question. Des scientifiques aujourd'hui y répondent.
L'an dernier, à force d'entendre Vladimir Poutine menacer l'Ukraine et l'Occident de l'arme nucléaire, Matt Boyd et Nick Wilson, deux chercheurs de l'université d’Otago de Wellington, en Nouvelle-Zélande, se sont penchés sur le sujet. Quel serait l'endroit au monde qui nous garantirait les meilleures chances de survie ? The place to be pour empêcher l'extinction de l'humanité, en cas d’apocalypse nucléaire, mais aussi d'éruption volcanique massive ou de chute d'astéroïde ?
On dirait un scénario de film à gros budget, mais cette étude publiée en décembre dans la revue Risk Analysis est on ne peut plus sérieuse. En modélisant les conséquences de la réduction de l'ensoleillement et du refroidissement du climat qui s'installerait inéluctablement après ce type de catastrophe.
De la suie dans l'atmosphère
En cas de conflit nucléaire régional, par exemple, on sait que les villes incendiées génèreraient cinq mégatonnes de suie dans la stratosphère, ce qui pourrait faire baisser les températures de 1,8°C en moyenne, porterait un coup terrible aux récoltes et entraînerait la plus grande pénurie alimentaire de l'histoire récente.
Dans un conflit à grande échelle entre l'Otan et la Russie, l'hiver nucléaire ferait même chuter la production agricole de 90% dans les pays à latitude moyenne ou élevée, Chine, Russie ou États-Unis.
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— Paul Malley (@readpigg) February 9, 2023
In a landmark study published in the journal of Risk Analysis, researchers have concluded that Australia and New Zealand stand as the strongest contenders for the population to rebuild in the event of a catastrophic nuclear winter.
Les chercheurs sont d'abord arrivés à la conclusion que les îles de l'hémisphère sud sont les mieux placées. Ils en ont comparé 38 et la grande gagnante, c'est l'Australie. Pas trop surprenant à vrai dire, ce n'est pas la première fois qu'une étude de ce genre en fait la championne de la survie.
Cultures de blé
Pourquoi l'Australie ? Parce que si les températures chutent, le blé poussera très bien et cet immense pays-continent sera capable de "nourrir plusieurs dizaines de millions de personnes supplémentaires" par rapport à sa population aussi parce qu'il est protégé par sa localisation très loin de potentiels conflits nucléaires dans l’hémisphère Nord. Parce qu'il possède des infrastructures de bonne qualité, une vaste capacité de production d’énergie, et qu'il dépense trois fois plus pour sa défense de toute autre île étudiée dans le cadre de ces travaux.
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