Guerre en Ukraine : une des pires attaques contre Kiev

C'est un jour de deuil pour le pays, après la pluie de missiles qui s'est abattue lundi sur plusieurs villes, des frappes qui ont fait au moins 37 morts, dont 22 à Kiev, notamment dans un hôpital pour enfants.
Article rédigé par Claude Guibal
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des secouristes mènent des opérations de sauvetage au milieu des décombres de l'hôpital pour enfants "Okhmatdyt", endommagé par une attaque russe, qui a causé des morts, des blessés et des dégâts, à Kiev, en Ukraine, le 8 juillet 2024. (STATE EMERGENCY SERVICE OF UKRAI / ANADOLU)

Des missiles qui s’abattent sur des hôpitaux, des marchés ou des infrastructures civiles, en Ukraine, comme ce fut le cas en Syrie ou à Gaza. La Russie a mené, lundi 8 juillet, une attaque massive contre des villes d'Ukraine, qui a fait au moins 37 morts, dont certains dans des hôpitaux. Un classique des guerres, croit-on. Mais, selon les conventions de Genève, diriger intentionnellement des attaques contre des biens qui ne sont pas des objectifs militaires, c'est un crime de guerre. Des frappes "inacceptables" pour le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. "Abominables" pour le Haut-commissaire aux droits de l’homme Volker Türk, qui a réagi à la destruction d'une partie de l'hôpital Okhmatdyt, le plus grand hôpital pour enfants d’Ukraine.

Frappe intentionnelle ou pas ? La Russie affirme n’avoir visé que des infrastructures militaires, et que ce sont des débris d’un missile antiaérien ukrainien qui ont causé ces dégâts. "Mensonge", dit Volodymyr Zelensky qui a twitté lundi des images montrant clairement un missile russe s’abattant sur l’hôpital en plein cœur de Kiev.

À la veille d'un sommet de l'OTAN autour des soutiens à l'Ukraine

C'est une des pires attaques sur Kiev, en plus de deux ans de guerre, alors que s’ouvre, mardi 9 juillet, à Washington, le sommet de l’OTAN au cours duquel les 32 pays membres doivent redéfinir la suite de leur soutien. Des États qui dépensent 40 milliards d’euros par an depuis le début de la guerre en aide militaire à Kiev. C'est aussi maintenant que les fameux F-16 promis par les Occidentaux sont supposés arriver en Ukraine.

Ces nouvelles frappes suscitent aussi des interrogations sur les capacités de défense antiaérienne ukrainiennes. Or, l'Ukraine peine à obtenir davantage d'armes et de munitions de la part des Occidentaux. Un soutien que Volodymyr Zelensky voudrait voir réaffirmé lors de la réunion de l’OTAN alors que beaucoup d’incertitudes pèsent avec l’hypothèse d’une victoire de Donald Trump en novembre. L'ex-président américain a répété qu’il mettrait fin à la guerre le plus vite possible, ce qui se ferait au détriment des Ukrainiens. Une perspective qui pousse Moscou à frapper vite pour saper le moral des Ukrainiens et décourager leurs soutiens.

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