Haine en ligne : Elon Musk promet de payer les recours en justice contre la future loi irlandaise
Elon Musk est en guerre contre les lois qui régulent l'espace numérique, en particulier les lois dites de lutte contre la haine en ligne. Le fantasque milliardaire y voit une forme de censure qui empêche la libre expression, dont il a fait un étendard pour son réseau social X, anciennement Twitter, qu'il a racheté il y a un an et demi.
Or, l'Irlande s'apprête à adopter une loi contre les messages de haine en ligne. En novembre dernier, le pays avait été secoué par des émeutes alimentées, entre autres, par des comptes d'extrême droite. Voilà pourquoi le gouvernement irlandais légifère. Il s'agit d'obliger les plateformes à retirer les messages haineux ou incitant à la violence.
Elon Musk affirme agir au nom de la liberté d'expression. Cette prise de position n'est pas nouvelle chez lui. Mais, mercredi 24 janvier, dans un entretien au site internet irlandais Gript, il est allé plus loin en proposant de financer les frais de justice des internautes qui s'estimeront censurés à cause de cette loi. Concrètement, vous faites un recours au tribunal, c'est Elon Musk qui paye vos avocats. Alors ça ne concerne pour l'instant que le cas irlandais, il faudra voir si le milliardaire américain tient parole.
Derrière ce débat, une affaire d'argent
Potentiellement, Elon Musk pourrait étendre cette promesse à tous les pays qui adoptent des lois contre la haine en ligne et c'est le cas de la France. Son annonce a au moins un mérite, elle souligne ce débat intéressant : où est ce que l'on place le curseur de la liberté d'expression sur Internet ?
Mais derrière ce débat, il y a aussi une affaire d'argent. Car si les réseaux sociaux sont obligés de retirer tous les contenus potentiellement haineux, ça leur coûte très cher. Cela les oblige à embaucher des personnels qui doivent, au cas par cas, valider ou supprimer des publications, et ce, dans presque toutes les langues du monde. Or, Elon Musk perd déjà de l'argent avec le rachat de Twitter, de nombreuses marques refusent désormais d'y acheter de la publicité. Hors de question donc pour Elon Musk de dépenser plus. Derrière la croisade du Chevalier blanc se cache aussi l'appétit pour le billet vert.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.