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Le Yad Vachem, lieu de mémoire de l’extermination des juifs

La planète tourne et vous posez le doigt ce matin à Jérusalem, au musée du Yad Vachem, où sont reçus des chefs d'État pour commémorer la libération du camp d'Auschwitz.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une sculpture du musée de Yad Vachem à Jérusalem. (MEDIOIMAGES/PHOTODISC / PHOTODISC)

C’est tout près de Jérusalem, au coeur d’une forêt. Chaque année plus d’un million de personnes visitent le Yad Vachem. Et jeudi 23 janvier, ce musée va recevoir pour la première fois une quarantaine de chefs d’État du monde entier. Ils viennent commémorer le 75 ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz où un million de juifs ont été assassinés par les nazis, sur un total de 6 millions. Yad Vachem, le nom vient de la Bible, de la Torah, où il est écrit : "Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs une place (yad) et (va) un nom (shem) ... qui ne seront pas effacés".   

À la fois le plus glaçant mémorial des victimes de la Shoah et un immense centre de recherche  

Le musée a été créé en 1953, comme lieu de mémoire, et quiconque y entre en sort dévasté. Mais il est aussi devenu le plus grand centre mondial de recherche sur l’extermination des juifs par les nazis. On peut y suivre un parcours très didactique ou se plonger dans l’un des 120 000 livres consacrés à cette question.   Et c’est aussi  le lieu où sont honorés les Justes, c’est-à-dire ceux qui ont sauvé des juifs au péril de leur vie. Leurs noms sont inscrits sur des murs de pierre.  

Dans la commémoration qui va se dérouler ce matin, il y a aussi un enjeu politique

C’est la première fois que cette commémoration se tient au Yad Vachem et elle est à l’initiative d’un milliardaire russe, Viatcheslav Moshé Kantor, proche de Vladimir Poutine. C’est une manière de rappeler deux choses au monde entier : d’abord que le camp d’Auschwitz a été libéré par l’Armée russe, qui découvre en janvier 1945 les 7 000 survivants. Ensuite, qu’Israël est aujourd’hui une nation très russe : les juifs originaires de l’ex-Union soviétique sont plus d’un million et représentent désormais la plus grande communauté du pays. Benjamin Netanyahou, qui tente désespérément de rester au pouvoir et affronte une troisième élection législative en un an, l’a bien compris.

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