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Rentrée scolaire : en Europe, beaucoup de reports

Jour de rentrée scolaire quasi ordinaire lundi 4 janvier en France. Ailleurs en Europe, peu nombreux sont les pays qui ont choisi de respecter leur calendrier habituel. Beaucoup ont préféré reporter la rentrée.

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Devant un lycée de Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 3 novembre 2020. Illustration. (CEDRIC JACQUOT / MAXPPP)

La plupart de nos voisins européens ont fait le choix de différer le retour des écoliers, lycéens ou étudiants en présentiel. Seule la Belgique a, comme la France, maintenu sa rentrée au 4 janvier.

En Allemagne, priorité au télé-enseignement

Quasiment 10 000 nouveaux cas de contamination par jour : c'est moins qu'en France (13087 cas quotidiens la semaine du 26 décembre au 1er janvier), mais le pays joue la prudence. Dans les régions qui devaient rentrer aujourd'hui, les élèves sont restés à la maison : place à l'enseignement à distance.

Ce lundi les ministres de l'Education des Länder se concertent. Et demain mardi 5 janvier, le gouvernement doit annoncer de nouvelles annonces après sa rencontre avec les patrons de région. Il est déjà acquis que les écoles et les jardins d'enfants garderont portes closes encore une semaine ou deux. Parce qu'il est difficile dans l'immédiat d'évaluer l'impact des rassemblements familiaux des fêtes de fin d'année, les autorités prennent leurs précautions.

En Allemagne, un retour complet à l'enseignement en présentiel dans les prochains jours est inconcevable.

Au Royaume-Uni, rentrée reportée

Là aussi, cartables et uniformes restent au placard ! La mutation du virus, et l'apparition d'une variante - plus contagieuse - a entraîné le confinement total du pays ce lundi 4 janvier au soir. Les hôpitaux sont sous pression.

Juste avant la rentrée, pendant les fêtes, le gouvernement s'était résolu à prendre cette décision qu'il ne voulait pas prendre : dans les zones les plus touchées, comme Londres et tout le sud-est de l'angleterre, les écoles primaires ne devaient pas rouvrir pas avant le 18 janvier. Les collèges et les lycées, qui étaient déjà fermés, le resteraient pour deux semaines supplémentaires.

Mais dans les régions où les écoles restaient ouvertes, Boris Johnson encourageait les parents : envoyez vos enfants à l'école,  disait-il. Ils y sont "en sécurité". "Le risque pour les enfants et les jeunes est très très faible". 

Ces mesures, différenciées selon les régions, ont soulevé la colère des enseignants, qui réclamaient une fermeture globale dans tout le pays : pour des raisons sanitaires, mais aussi pour éviter le creusement des inégalités.

C'est désormais chose faite. Face à l'extension de l'épidémie, le premier ministre britannique a du revoir sa copie : tous les établissements scolaires sans exception sont désormais fermés.

En Belgique, reprise normale

Comme la France, la Belgique a rouvert ses écoles le 4 janvier, comme prévu. Pour les maternelles, les primaires et les deux premières années du secondaire, les cours ont lieu normalement, en présentiel à 100%.

Les élèves ou étudiants de retour de voyage à l’étranger, notamment des pays classés en zone rouge, doivent toutefois soit se placer en quarantaine et suivre les cours à distance, soit présenter un test PCR négatif.

En Espagne, trois jours de répit

En Espagne les statistiques sont à peu près similaires à celle de la France : selon la ministre de l'Éducation, environ 0,2% des établissements scolaires ont dû fermer provisoirement depuis la rentrée en raison de cas de coronavirus. Pas suffisant donc pour sacrifier l'éducation des petits Espagnols, même si les autorités nationales et régionales sont très prudentes.

La Catalogne, qui devait faire sa rentrée ce vendredi 8 janvier, avait décidé avant les vacances de décembre de la reporter à lundi pour gagner trois jours pleins supplémentaires après les fêtes et les réunions familiales - tout en ayant un impact mineur sur le temps d'enseignement.

Dès que les enseignants et les enfants seront de retour, un dépistage massif sera mis en place : tous les personnels des étbalissements scolaires sont invités à se tester (eux-mêmes, avec un écouvillon dans le nez) jusqu'à la fin janvier. Objectif : dépister 170 000 personnes.

En Italie, rentrée partielle le 7 janvier

Le retour en classe dans le secondaire est prévu le 7 janvier, mais le pays avance en ordre dispersé. Le nombre élevé de cas de contagion inquiète les gouverneurs locaux : certaines régions ont déjà annoncé qu'elles iraient plus loin que les directives gouvernementale, comme elles y sont autorisées.

Dans les Pouilles, les autorités veulent par exemple proposer un enseignement à distance à toutes les familles qui le souhaiteront, de l'élémentaire au lycée. 

D'autres régions, soutenues par les syndicats d'enseignants, demandent pour leurs élèves un report de la rentrée au 11 ou au 18 janvier. 

La Campanie a décidé de son côté un retour en classe "par étapes" du 7 au 25 janvier. En Vénétie, comme dans le Frioul Vénétie Julienne, les élèves du secondaire ne rentreront pas avant le 31 janvier.

Depuis le début de l'année scolaire, certains élèves italiens (notamment parmi les plus de 13 ans) n'ont connu que 2 semaines de cours en présentiel...

Aux Pays-Bas et en Autriche, pas avant mi-janvier

Aux Pays-Bas, les écoles ont fermé le 16 décembre, juste avant les fêtes de fin d'année et pour cinq semaines : là encore les élèves ne retrouveront pas leur voisin de classe avant la mi-janvier.

Même son de cloche en Autriche où les élèves ne reviendront en classe qu'après s'être soumis à un test antigénique.

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