Une autre pandémie mondiale : le racisme, à l'origine d'une mobilisation générale dans le monde
Ce week-end la planète a tourné autour du racisme, avec des rassemblements bien sûr aux Etats-Unis, mais pas seulement. La mort de George Floyd a allumé une étincelle dans le monde entier.
Nous avons vécu une pandémie mondiale, allons-nous vivre un mouvement mondial de lutte contre le racisme ? C’est en tous cas l’espoir porté par des dizaines de milliers de manifestants, d’un bout à l’autre de la planète. Comme si le coronavirus avait au fond rapproché, créé une forme de communauté mondiale, qui n’est pas seulement capable de lutter contre un virus sanitaire, mais aussi contre un virus mental. Et c’est en faisant fi de beaucoup des gestes barrières appris patiemment au cours des mois écoulés que des manifestants se sont donné le même mot d’ordre, Black Lives Matter. Et des causes parfois adaptées à la situation locale.
En France, la mort de Floyd a ravivé le combat des proches d’Adama Traoré, mort en 2016 lors d’une interpellation
L’Australie a ouvert les marches samedi avec de gigantesques manifestations à Melbourne, Sydney, Canberra, où le sort des Aborigènes était au coeur des slogans. Non seulement parce que ces premiers habitants du continent sont vicitimes de racisme, mais parce qu'en 30 ans 400 d’entre eux sont morts en détention ou lors d'interpellations par des policiers. En Espagne et en Italie, des manifestations en soutien aux récents immigrés arrivés d’Afrique et victimes du racisme ont eu lieu, dans plusieurs grandes villes. Là aussi, le slogan "Je ne peux pas respirer", la dernière phrase prononcée par Floyd, était sur les drapeaux et les tee-shirts.
À Bristol, en Grande-Bretagne, la BBC a filmé une scène très symbolique : la statue d’un marchand d’esclaves, figure de la ville au XVIIIème siècle, déboulonnée et jetée dans le port par des manifestants, tous blancs, sous les hourras et les bravos.
Résonance mondiale
Un seul exemple : le groupe de K-Pop sud-coréen BTS, le leader du genre, qui vend des titres dans le monde entier, a offert un million de dollars au mouvement Black Lives Matter. Mais il a immédiatement créé un pari sur les réseaux sociaux : celui de dépasser ce montant. Pour donner au mouvement, partout dans le monde, les moyens de s’installer dans la durée et de maintenir la pression sur les gouvernements.
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