Le coût économique de la grippe aviaire
Plus de 1 200 foyers ont déjà été recensés dans le pays. Les éleveurs demandent l'indemnisation à 100% des pertes économiques de leurs exploitations.
Le mot de l'éco cette semaine, c'est la grippe aviaire. On fait le point sur l'épizootie et ses répercussions économiques.
franceinfo : Où en est-on de l'épizootie ?
Guillaume Gaven : Désormais, plus de 1 200 foyers ont été recensés, essentiellement dans l'ouest de la France. Difficile d'avoir le chiffre des abattages mais il se situe autour de 13 millions de volailles, selon le ministère de l'Agriculture. C'est beaucoup plus que lors de l'hiver 2020 : la grippe aviaire avait alors touché 500 élevages du sud-ouest et provoqué l'abattage de 3 millions et demi de volailles, essentiellement des canards.
Quelles sont les régions sont les plus touchées ?
Si cette année, l'épizootie est arrivée par le Sud-Ouest, la région semble à peu près préservée. C'est en Vendée que la situation est plus préoccupante, d'autant que la grippe aviaire remonte vers le nord, surtout en Loire-Atlantique. Elle menace désormais la Bretagne. Or, cette région et les Pays de la Loire sont les deux qui concentrent plus de la moitié de la production française de volailles. La filière pèse près de 2 milliards d'euros.
Comment les éleveurs vont être indemnisés ?
La somme va dépendre de l'espèce et du nombre de jours d'élevage. Un canard à gaver sera remboursé entre 4 et 10 euros pièce, un poulet standard autour d'1,5 euro, un poulet label rouge deux fois plus. L'interprofession des éleveurs demande l'indemnisation à 100% des pertes économiques de l'exploitation, jusqu'au retour effectif des volailles.
Faut-il craindre une hausse des prix pour les consommateurs ?
Pour le moment, le prix du poulet, lui, n'a augmenté que de 2,5%, moins que la pintade (+5%) ou le canard (+7%), selon l'observatoire de l'inflation mis sur pied par le magazine 60 millions de consommateurs.
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