Le mot de l'éco. Le comité de suivi
Les comités de suivi se multiplient dans l'industrie.
Alstom, Florange, Nokia, GE, GM&S, autant de dossiers pour lesquels le ministère de l'Économie a mis en place un comité de suivi (composé de membres de la direction de l'entreprise, de syndicats, d'élus, de fonctionnaires) chargé de s'assurer que les engagements sont bien tenus dans la durée. Sur Florange par exemple, le ministère a conclu il y a quelques semaines qu'Arcelor Mitttal avait bien tenu ses promesses, cinq ans après la fermeture des hauts fourneaux.
General Electric, le comité de suivi se tenait hier
Il s'agit de vérifier que General Electric va bien créer en France les 1 000 emplois promis au moment du rachat de la branche énergie d'Alstom. Il a jusqu'à fin 2018 pour le faire. Et le contexte n'est pas vraiment à la création d'emplois au sein du géant américain. GE a annoncé 12 000 suppressions de postes la semaine dernière, partout dans le monde, dont la moitié en Europe.
L'Allemagne est durement touchée, pas la France, épargnée parce qu'il y a cette cette promesse à honorer. Surtout que cette promesse est assortie de sanctions. Au moment du rachat de la branche énergie d'Alstom en 2015 - Arnaud Monteboug est alors aux commandes à Bercy - l'État assortit cette promesse de sanctions.
Pour chaque poste non créé, la pénalité sera de 50 000 euros
Il y a 1 000 emplois à créer. La facture peut être salée. Où en est-on précisément ? C'est ce que tout le monde essaye de savoir. Parce que GE est en train de supprimer des emplois en France au sein de sa branche énergie : 345 postes au sein de la filière hydraulique à Grenoble. Les négociations sur le plan social doivent se poursuivent jusqu'à la fin de la semaine prochaine. Mais l'américain l'assure, il tiendra ses engagements et a déjà fait une partie du chemin avec la création de 358 postes. C'est le chiffre de créations nettes d'emploi communiqué par GE.
Ces comités de suivi s'apparentent-ils à des comité "théodules" (qui ne servent à rien) ?
Ce que redoutent les entreprises, surtout celles qui sont cotées en Bourse, c'est la mauvaise publicité. Être convoqué à Bercy par un ministre pour rendre des comptes, ça met la pression sur les chefs d'entreprise. Surtout que lorsque le dossier est sensible, comme c'est le cas pour GE, le ministère se fait épauler par un cabinet extérieur qui valide ses engagements et publie un communiqué à l'issue des réunions. Car ces comités sont aussi et surtout des moyens de pression politiques et médiatiques.
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