Le vrai ou faux junior répond aux questions sur les JO de Paris 2024

Les épreuves de natation dans la Seine, le logement des volontaires ou les stars porteuses de la flamme... Emma Sarango, journaliste au service des sports de franceinfo, répond aux élèves des collèges de l'Eyrieux, en Ardèche, Jean Perrin dans les Hauts-de-Seine et André Derain dans les Yvelines.
Article rédigé par franceinfo, Valentine Joubin
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Publié Mis à jour
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Les anneaux olympiques sur le parvis du Trocadéro célébrant l'attribution des JO d'été 2024 à Paris, le 14 septembre 2017. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Les Jeux olympiques de Paris 2024 (du 26 juillet au 11 août) sont un évènement sportif d'ampleur mondiale mais ils soulèvent aussi des questions géopolitiques, économiques et sociales. Dans Le vrai ou faux junior cette semaine, Emma Sarrango, journaliste au service des sports de franceinfo, répond aux interrogations des élèves des collèges de l'Eyrieux, en Ardèche, Jean Perrin, dans les Hauts-de-Seine et André Derain, dans les Yvelines.

Oui, les JO de Paris intègrent quatre disciplines inédites

"Est-ce vrai qu'aux JO 2024 nous allons avoir de nouvelles disciplines ?", se demande Sasha. La réponse est oui, explique Emma Sarrago. Il y aura quatre nouvelles disciplines aux JO de Paris : le skateboard, l'escalade, le surf et le breakdance. "Depuis Tokyo 2020, le CIO, le Comité international olympique, permet aux pays hôtes de rajouter des disciplines. Trois, quatre, cinq, c'est un peu à l'appréciation de chacun". Mais ce sont "des disciplines provisoires", précise-t-elle. Lors des jeux olympiques de Los Angeles, en 2028, il n'y aura plus forcément celles-là. "Il y en aura d'autres, par exemple le squash, le flag football ou le cricket". Le flag football est un sport dérivé du football américain. Il peut se pratiquer en équipes mixtes.

Non, des épreuves de natation n'ont pas été déplacées à cause de la qualité de l'eau de la Seine

"J'ai lu que les athlètes de natation étaient censés nager dans la Seine mais que, parce qu'elle est trop sale, ils nageront finalement dans des piscines olympiques. Est-ce vrai ?", s'interroge Wandrille. La réponse est non. Les épreuves de natation dans un bassin, comme le 100 mètres brasse ou le 100 mètres papillon, par exemple ont toujours lieu dans des piscines. Lors des Jeux de Paris, ces compétitions se dérouleront à l'Arena de Nanterre (Hauts-de-Seine). Les épreuves de plongeons et de waterpolo, elles, auront lieu à Saint-Denis, dans un centre aquatique.

Il y aura bien des compétitions dans la Seine : le triathlon et la natation en eau libre. Mais Wandrille a raison de dire que le fleuve est sale. Un nettoyage est en cours et cela pourrait modifier le calendrier des épreuves. "On ne sait pas encore si le jour des épreuves de triathlon et de natation en eau libre, la Seine sera vraiment suffisamment propre, raconte Emma Sarango. On saura à la dernière minute. Il va y avoir tous les jours, à partir du début du mois de juillet, des gens qui vont prendre des petits flacons pour aller prélever l'eau et faire des petites analyses dessus pour vérifier qu'elle est suffisamment propre et on espère qu'elle sera propre le jour J. Il y a de fortes chances. Si elle ne l'est pas, il faudra décaler les épreuves de deux ou trois jours".

Pour le moment, ces compétitions de natation marathon sont prévues les 8 et 9 août.

Oui, certains athlètes russes ne pourront pas participer aux Jeux de Paris

"Est-ce vrai que les athlètes russes ne pourront pas participer aux Jeux olympiques à cause de l'actuelle guerre en Ukraine ?", s'interroge Camille. "Le CIO, a décidé que vu le contexte de la guerre, il ne faudrait pas qu'il y ait d'équipe de Russie, détaille Emma Sarrango. Cela signifie qu'ils ne peuvent pas participer aux sports collectifs, football, basket-ball, handball, volley-ball. On ne pourra pas avoir un France-Russie par exemple. En revanche, pour les épreuves individuelles, par exemple pour l'escrime ou pour le tennis, il peut y avoir des Russes, mais à certaines conditions. Il ne faut pas qu'ils affichent le drapeau russe. Il ne faut pas qu'on entende l'hymne russe. Donc en fait, ils seront jamais désignés comme Russes, tout simplement. Et puis, il ne faut pas qu'ils aient soutenu la guerre en Ukraine et il ne faut pas qu'ils aient reçu de l'argent de la part de l'armée russe."

C'est ce que l'on appelle concourir sous bannière neutre. Les athlètes russes et biélorusses ne pourront pas non plus défiler lors des cérémonies d'ouverture des JO. C'est ce qu'a décidé le CIO mardi 19 mars.

Oui, des travailleurs sans papier ont été embauchés sur les chantiers des JO

"Est-il vrai que des travailleurs sans papier ont été embauchés pour les JO ?", demande aussi Camille. C'est vrai. C'est ce qu'a révélé la cellule investigation de Radio France. Une centaine de travailleurs étrangers sans titre de séjour ont été recrutés sur plusieurs chantiers des JO. Pour construire le village olympique à Saint-Ouen ou la piscine de Marville à Saint Denis. Ces ouvriers originaires d'Afrique ont été embauchés pour des tâches pénibles sans contrat de travail ni fiche de paie. Ils n'ont pas non plus eu le droit à des congés. Des pratiques illégales. Une partie de ces travailleurs ont d'ailleurs saisi la justice.

Oui, les bénévoles doivent se débrouiller pour trouver un logement

Les volontaires des JO de Paris "doivent-ils se débrouiller pour trouver un logement ?", se demande Clara. "C'est vrai, répond Emma Sarrango. Et c'est un vrai problème parce que le prix des logements va être très très cher pendant les Jeux olympiques, puisqu'il y a beaucoup de Parisiens qui décident de mettre en location leur logement très très cher parce qu'ils savent que les touristes vont vouloir les prendre. Pour les volontaires, c'est très compliqué de trouver un logement."

Emma Sarango précise que plusieurs fédérations sportives proposent une aide pour les volontaires ou font appel à la solidarité en interne. Pour ces jeux de Paris, 45 000 bénévoles seront mobilisés dans toute la France.

Oui, les tickets de bus vont bien augmenter pendant les JO

"J'ai entendu dire que les tickets de bus allaient augmenter. Y a-t-il un seuil à ne pas dépasser ?", s'interroge Maryam. En effet, le ticket pour les bus, métro et tramways parisiens va presque doubler entre le 20 juillet et le 8 septembre : il va passer de 2,10 euros à 4 euros. Île-de-France Mobilités, l'autorité qui gère les transports dans la capitale et sa banlieue, a pris cette décision pour financer la hausse de l'offre de transport. En revanche, pour les forfaits des Franciliens, le passe Navigo, rien ne change.

Et pour répondre à la deuxième partie de ta question Maryam : non, il n'y a pas de loi qui encadre les tarifs des transports en commun et donc pas de limite, en théorie. Mais chaque augmentation fait l'objet de longues discussions et de vifs débats.

Non, les communes n'ont pas payé des milliers d'euros pour le passage de la flamme

"Est-il vrai que des communes où passe la flamme olympique ont payé des milliers d'euros pour son passage ?", demande Nolan. "Ce ne sont pas exactement les communes, ce sont les départements, précise Emma Sarango. Si on prend l'exemple du Calvados, ce n'est pas la ville de Caen qui paye, même si la flamme passe à Caen, mais c'est le département du Calvados. C'est 180 000 euros pour accepter le passage de la flamme chez soi. C'est vrai que c'est un sacré montant et c'est la raison pour laquelle certains départements qui n'ont pas voulu payer".

Une dizaine de départements ont refusé, comme l'Hérault, les Vosges ou encore l'Indre-et-Loire.

Oui, Thomas Pesquet va porter la flamme

"Est-il vrai que Thomas Pesquet, Jamel Debbouze, Marine Lorphelin, Sylvie Tellier seront porteurs de la flamme olympique ?", s'interroge Gabin. C'est vrai. Ces personnalités ont été proposées puis désignées par le Comité olympique. Il y aura au total 11 000 porteurs de flamme. Des célébrités mais aussi des gens peu ou pas connus qui ont été choisis par les clubs, des collectivités ou des sponsors. On les appelle les éclaireurs et les éclaireuses.

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