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Certaines voitures neuves polluent-elles cinq ou six fois plus que les normes constructeurs ?

L’écologiste Yannick Jadot vise particulièrement les diesels et critique aussi sévèrement les SUV.

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un SUV Citroen C3. (ERIC PIERMONT / AFP)

Alors que les SUV sont une source majeure de pollution selon l’agence internationale de l’énergie (AIEA), Yannick Jadot souhaiterait qu’on interdise leur publicité. Invité de franceinfo jeudi 17 octobre, l’eurodéputé EELV ajoute qu'"en France, on vend des véhicules qui polluent cinq à six fois plus que la norme en matière d'azote".  

C’est vrai, et la cellule le Vrai du Faux vous explique pourquoi  

Yannick Jadot fait référence aux voitures diesel et à une étude du Conseil international du transport propre (ICCT) sortie en septembre 2019. Cette ONG américaine avait révélé le "dieselgate", le scandale du diesel et la fraude de Volkswagen sur ses émissions de particules d'oxyde d'azote. L'étude qui nous intéresse a été réalisée à Paris entre fin juin et début juillet 2018 et ses résultats ne sont sortis qu'un an après.  

Voitures six fois plus polluantes qu’annoncées  

Elle révèle que les voitures diesel Euro 6, la norme la plus récente, émettent en moyenne six fois plus d'oxyde d'azote que les limites de laboratoire affichées par les constructeurs. Les diesels émettent aussi 4,8 fois plus de ce polluant que les voitures à essence de la norme européenne Euro 6.  

Les mesures ont été menées grâce à des capteurs placés sur des portiques sur 180 000 véhicules dans trois endroits de Paris. L'intérêt de cette étude, c'est qu'elle a analysé les émissions réelles de particules polluantes en ville.     

Énormes différences entre laboratoire et réalité      

Les tests d'homologation effectués en laboratoires sont bien éloignés de la réalité. Pour commencer, ils sont menés sur des voitures neuves. Par ailleurs, les constructeurs ont des méthodes d'optimisation qui permettent de faire tomber à un niveau bas les émissions de polluants. Et puis, les conditions de conduite en ville sont bien différentes de la quiétude du labo.     

Le décalage s’explique encore par le fait que les tests sont pratiqués à des températures situées entre 20 et 30 degrés en  laboratoire. Quand les températures dépassent 30 degrés, les émissions de polluants explosent.

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