Covid-19 : peut-on être contaminé à bord d’un avion ?
Le risque de contamination est "extrêmement faible" dans les avions, assure Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP. C’est vrai, grâce à un système de ventilation efficace. Néanmoins, il y a déjà eu des cas de contamination à bord d’un avion.
"La qualité de l'air dans les avions est comparable à celle que vous pouvez trouver dans le milieu hospitalier, affirme Augustin de Romanet, PDG de groupe ADP, mardi 4 mai sur franceinfo . Les filtres des avions sont des filtres qui sont utilisés dans les blocs opératoires." Pour le patron du groupe qui gère les aéroports de Paris, c'est une certitude : "Le risque de contamination est extrêmement faible" dans les avions. Une efficacité qui n'empêche pas quelques cas, et la cellule Vrai du faux vous explique pourquoi.
99,95% des particules filtrées
L’air dans un avion est constamment renouvelé. "Chez Airbus, cela prend seulement deux à trois minutes", assure à franceinfo Jean-Brice Dumont, directeur technique du groupe Airbus.
50% de l’air renouvelé vient de l’extérieur. Le reste est purifié grâce à des filtres très efficaces, les mêmes que dans les hôpitaux. Ce sont les filtres HEPA 13 (acronyme de l'anglais high-efficiency particulate air), capables de retenir 99,95% des particules en suspension dans l’air selon la norme européenne EN 1822-1, y compris des virus de la taille du SARS-CoV-2.
Dans un avion, l’air circule de façon verticale, arrive par le haut, au-dessus de la tête des voyageurs et redescend sous leurs pieds. D’après une étude de l’Ecole de santé publique T.H. Chan d’Harvard, menée en lien avec l'Aviation Public Health Initiative (APHI), cela réduit ainsi le risque de propagation des virus et des bactéries entre passagers. "Il y a très peu de risque d’être contaminé par son voisin de siège", affirme Jean-Brice Dumont.
Quelques cas de contamination ces derniers mois
Malgré ce système de ventilation efficace, des cas de contamination ont eu lieu à bord d’avions. D’après une étude du Center for Disease Control (CDC), l’autorité sanitaire américaine, sept passagers sur 86 ont été testés positifs au coronavirus lors d’un vol Dubaï-Nouvelle-Zélande, en septembre. Quatre ont été contaminés au sein même de l’avion. Parmi eux, deux ne portaient pas de masque. L’étude indique aussi une pause de 30 minutes lors d’une escale. Pendant cette pause, les systèmes de ventilation se sont arrêtés.
Cette même étude a analysé un autre vol : celui en provenance d’Israël pour Francfort, en mars 2020. Dans ce vol, sept touristes testés positifs à leur arrivée en Allemagne. Ils avaient été en contact avec un responsable hôtelier contaminé en Israël. Des chercheurs ont alors contacté les autres passagers quelques semaines plus tard. 90% d’entre eux ont répondu à leurs questions. Parmi eux, deux ont eu le coronavirus après ce vol. Aucun des passagers ne portait de masque à ce moment-là.
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