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Le vrai du faux. Paris 2024 : la "bannière neutre" pour des sportifs russes aux JO existe-t-elle ?

Anne Hidalgo, la maire de Paris, s'est dit favorable à l'exclusion pure et simple des sportifs russes "tant qu'il y a la guerre" en Ukraine.
Article rédigé par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo, sur franceinfo le 14 mars 2022. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les sportifs russes peuvent-ils participer aux Jeux olympiques de Paris malgré la guerre en Ukraine ? La réponse est non pour Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris s'oppose à leur présence, même s'ils viennent sous bannière neutre : "En fait, ça n'existe pas, ça n'existe pas vraiment parce que vous savez, il y a parfois des athlètes qui sont des dissidents et ils défilent et ils concourent sous quelle bannière ? La bannière des réfugiés", a-t-elle expliqué sur franceinfo.  

Une règle contournée 

Sur le papier, la bannière neutre existe bien. Mais, dans les faits, pas vraiment. Sur ce point, Anne Hidalgo a raison. Par exemple, si on remonte aux derniers Jeux de Tokyo, la Russie était exclue après des affaires de dopage. Seuls les sportifs qui n'ont pas été mêlés au scandale ont pu concourir sous bannière neutre. Cela signifie que le drapeau russe a été remplacé par le drapeau olympique. De la même manière, c'est l'hymne olympique, et non pas l'hymne national, qui a été joué en cas de podium et au classement des médailles, la Russie n'apparaît pas. Elle est remplacée par le ROC, pour comité olympique russe. 

Et pourtant, malgré cette "bannière neutre", les couleurs russes ont bien été visibles parce que les athlètes ont porté des vêtements ou des brassards aux couleurs de la Russie, que ce soit pour les derniers jeux d'été ou ceux d'hiver. Le président du comité olympique russe disait même à l'époque : "Il n'y a pas besoin de beaucoup d'imagination pour reconnaître notre drapeau", pourtant interdit pendant la compétition.

La délégation des réfugiés dispose d'un cadre 

Qu'en est-il de la bannière des réfugiés dont parle Anne Hidalgo ? Là, le cadre est plus clair puisque cette délégation, créée en 2016, accueille des athlètes qui ont dû fuir leurs pays. Aux derniers jeux, il y avait par exemple des Syriens, des Afghans ou encore des Iraniens. 

Verra-t-on des sportifs russes à Paris ? Le choix revient au CIO. Pour l'instant, aucune décision n'est prise, mais l'idée émise par le CIO, c'est que les sportifs russes soient sous bannière neutre avec plusieurs conditions : ne pas avoir "activement soutenu la guerre en Ukraine" et n'avoir aucune identification possible de leur pays.

Ce débat relatif aux JO 2024 a déjà pris une dimension internationale puisque l'idée du CIO a été immédiatement rejetée par les autorités ukrainiennes, qui ont brandi la menace d'un boycott, suivies par la Pologne, l'Estonie et la République Tchèque. Les États-Unis se sont, à l'inverse, prononcés en faveur de ce compromis.

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