Projet de loi immigration : la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission, qui a été refusée

La ministre avait exprimé à "la Première ministre son désaccord profond" sur "les mesures concernant les étudiants", selon son entourage auprès de franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche Sylvie Retailleau. (LUDOVIC MARIN/AFP)

La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission mercredi 20 décembre, qui a été refusée par l'Elysée et par Matignon, selon l'entourage de la ministre joint par franceinfo ce jeudi soir. 

L'entourage de Sylvie Retailleau explique que "dès le vote du projet de loi mardi, la ministre a rappelé à la Première ministre son désaccord profond sur les mesures de la loi concernant les étudiants". C'est en marge du Conseil des ministres, mercredi matin, que Sylvie Retailleau a présenté sa démission au président de la République. 

"Les mesures concernant les étudiants" pourraient être révisées 

"Après échange et constatant que la démission reposait notamment sur la question des étudiants internationaux, le président de la République a donc refusé la démission en lui renouvelant sa confiance pour porter les chantiers d'avenir qu'il lui a confié", poursuit l'entourage de la ministre, expliquant qu'Emmanuel Macron et Elisabeth Borne "considèrent eux-mêmes que c'est une mesure qui ne leur convient pas".

"Le président et la Première ministre ont assuré à la ministre que les mesures concernant les étudiants, notamment concernant la caution de retour, seraient révisées si elles n’étaient pas censurées par le Conseil constitutionnel", termine l'entourage de Sylvie Retailleau.

L'adoption mardi de ce texte, dénoncé par les défenseurs des immigrés comme le plus régressif depuis la Seconde guerre mondiale, a provoqué une profonde crise politique et la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.