En souvenir de Karen Dalton...
Voici la plus triste histoire de la musique américaine. C'est l'histoire
de Karen Dalton.
Il fait beau, le printemps arrive, quelque chose renait et c'est le
moment où Karen Dalton s'est éteinte. Cela a fait exactement vingt et un ans,
avant-hier, que cette chanteuse a succombé au sida. Elle avait été reconnue sur
un trottoir, dans une petite ville de l'état de New York, par un guitariste
folk qui l'avait recueillie chez lui. Ainsi n'est-elle pas morte dans la rue.
C'est peut-être une des seules fois que Karen Dalton a eu la chance.
Sa maison de disques proclamait :
"Karen Dalton, la réponse du folk à Billie Holiday." Et Karen Dalton détestait ça.
Elle a été révélée au début des
années 60, dans le Village, à New York, dans ce milieu des chanteurs folk
encore inconnus du grand public – il s'appellent Fred Neil, Tim Hardin, Bob
Dylan...
Bob Dylan, dans ses mémoires sur cette
époque, Chroniques vol. 1 , parues en 2004, écrit tout simplement :
"Ma chanteuse préférée dans ces parages était Karen Dalton. J'ai chanté
avec elle, quelquefois".
Et encore, s'il n'y avait que Dylan ! Nick Cave, Devendra Banhart,
Lenny Kaye, les musiciens admirateurs de Karen Dalton sont nombreux, dans
toutes les générations d'artistes depuis une cinquantaine d'années.
Cela fait comme une conspiration autour du nom et de la mémoire de Karen
Dalton.
Dans cette chronique, vous entendez des
extraits de :
In the Evening (It's
Hard To Tell Who is Going to Love You the Best) par Karen Dalton (1969)
It
Hurts Me Too par Karen Dalton (1969)
Something
on Your Mind par Karen Dalton (1971)
Reason
to Believe par Karen Dalton (1966)
Vous pouvez également suivre l'actualité de cette chronique
Vous pouvez aussi retrouver sur le
site de France Info les quarante-deux épisodes de notre série d'été La Face cachée des
tubes.
Pendant le Tour de France, nous vous
avons proposé, en vingt-trois épisodes, la chronique Ces chansons qui
font le Tour.
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