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"Fais pas ci, Fais pas ça" - Vive les clowns

Originale, surprenante mais sans doute mal comprise à ses débuts, la série Fais pas ci, Fais pas ça s'est très vite recentrée sur les grands fondamentaux de la comédie pour devenir une des séries les plus appréciées de la télévsion française actuellement. Elle est la démonstration que le divertissement ne passe pas nécessaire par une extrême originalité, mais par une bonne maîtrise des règles classiques. Début de la saison 6, mercredi soir.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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A l'origine, la série imaginée par Anne Giafferi et Thierry Bizot flirtait avec la télé réalité et le "mockumentaire ". Elle lorgnait du côté de comédies comme The Office , version britannique ou version américaine. Mais c'est en changeant de voie et en revenant à des procédés classiques qu'elle s'est transformée en succès populaire. Elle a toutefois conservé son sujet de départ: l'éducation des enfants, thème qui demeure inépuisable et qui continue d'agréger un public toujours substantiel.

Fais pas ci, Fais pas ça est devenu un rendez-vous que l'on retrouve chaque année avec un plaisir renouvelé. On s'est habitué à ces deux familles, on les connaît, on a vu grandir les enfants, on a suivi les tracas des parents. Ce sont un peu nos voisins imaginaires.

La complicité avec le public est désormais grande et repose sur un réel attachement affectif. Celui-ci s'est consolidé par une répétition des situations: arrivée d'un nouvel enfant, changement de situation professionnelle, amourettes, déboires, crises de couple, etc. Autant de sujets que chaque spectateur connaît d'autant mieux qu'il y a été confronté.

Cet ancrage dans le quotidien et la réalité est accentué par des références nombreuses et récurrentes à notre actualité. Politique, sociale, économique, internationale, culturelle. La série suit le cours de notre temps. Fais pas ci, Fais pas ça invite à se moquer de nous.

Enfin, elle est une démonstration réussie d'un des plus vieux artifices du cirque: le duo du clown blanc et du clown Auguste. Chaque famille, les Lepic et les Bouley, est construite sur le même modèle. Un clown blanc, tout en retenue, en intérioirité, en comique de rupture, très pince sans rire. C'est Valérie Bouley et c'est Renaud Lepic. Un clown Auguste démonstratif, porté par un tempérament extraverti et expressif, dont le comique repose sur la gestuelle. C'est Denis Bouley et Fabienne Lepic.

La saison 6 démarre avec une fraîcheur renouvelée. Les deux familles continuent de fonctionner suivant un système de miroir, mais désormais, un nouveau couple leur renvoie leur propre image: celui composée par Tiphaine (côté Bouley) et par Christophe (côté Lepic). Et là encore, le  duo clownesque est reproduit.

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