Combattre l'échec scolaire

150 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans diplôme, ni formation. La lutte contre l'échec scolaire s'impose comme une priorité en ce début de campagne présidentielle. Pourtant, de gros efforts sont encore à fournir.

Pour Christophe Paris , directeur général de l'AFEV, le système éducatif français est producteur d'échec et d'inégalité. L'orientation est capitale et l'enseignement professionnel trop souvent perçu pour une voie "par dépit ". Il faut selon lui revenir à une orientation choisie et non subie, afin de remettre l'élève au coeur du processus de décision.

Isabelle Chaillou s'est rendue pour France Info à la Courneuve dans un "micro-lycée" : 40 élèves, entre 16 et 25 ans, sortis du système scolaire au niveau du lycée. L'enseignement est très personnalisé et la méthode radicalement différente des lycées classiques. Entrés sur la base du volontariat, les élèves sont encouragés avant d'être sanctionnés et la confiance est au coeur de l'apprentissage. 80% des élèves ont leur BAC (L ou ES). Le coût est sensiblement le même que pour un élève en lycée professionel : 8000 euros par an et par élève. La preuve que la réussite scolaire n'est pas seulement une question de moyens.