Sur la Route 66
Ce cordon de bitume a été
créé au milieu des années 20. A l’époque, le réseau routier était inexistant. Dans
les années 30, au moment de la Grande
Dépression, la route voit défiler les milliers de Okies, les chômeurs qui vont tenter
leur chance en Californie. Pendant la deuxième Guerre mondiale, les soldats l’empruntent pour rejoindre la bataille du
Pacifique. Dans les fifties et les sixties, c’est la route du blues, du rock…
et des vacances ! Et puis, en 1984, la Route 66 ne fait plus l’affaire
avec ses deux voies. Elle est remplacée par les larges autoroutes. Des milliers
de personnes, commerçants, mécaniciens, hôteliers, se retrouvent sans travail.
Des villages entiers sont abandonnés.
Dans leur jeu de piste, Stéphane Dugast et Christophe
Géral ont malgré tout fait de belles
rencontres, des personnages insolites qui donnent vie à la légende, comme au
cinéma : un policier, une serveuse de bar, un garagiste, un fermier, un cow boy
et même des Indiens…
"On est arrivé dans
un rassemblement de Cheyennes, tous les Cheyennes d’Amérique du Nord, et
naïvement, on demandait notre chemin aux gens parce qu’on ne trouvait pas le lieu,
personne ne nous répondait. C’était la première fois que les Américains
n’étaient pas très chaleureux, ils étaient très distants. Et on est arrivé à ce
Pow Wow, à la nuit tombée, on avait plus d’essence dans nos motos et on a été
accueillis par tous ces indiens. Et on a pu découvrir, des chants, des danses…
et on était les trois seuls blancs. Enfin, en tous cas, au-delà de tout préjugé
racial on a été accueillis pas ces Indiens qui avaient à cœur de nous montrer
une nouvelle fois leurs traditions et qui étaient très intrigués de voir ces
Français sur des Harley, sur la Route 66 qui était, pour eux, uniquement la
route d’Elvis Presley."
Stéphane Dugast insiste sur le fait
que partout, ils ont été chaleureusement accueillis par les Américains de cette
Route 66 qui peu à peu revoit ses motels, ses enseignes, ses garages reprendre
un peu de fraicheur, juste pour entretenir le mythe.
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