Athènes - Perpignan à vélo !
Nous voyageons avec Clément Redon. L’an dernier, cet étudiant de 23 ans est parti d’Athènes, la capitale de la Grèce, pour rejoindre Perpignan, où il vit, soit 3000 km parcourus en 45 jours.
Quelques temps forts du périple de Clément
L’arrivée à Kotor : "Après avoir traversé un tunnel long de 2 km, où tous les sens étaient éveillés pour le pire, le contraste en sortant de cet enfer est absolument impressionnant. Imaginez arriver dans un lieu où règne le silence, où la mer est enveloppée dans les montagnes, et puis en parcourant cette vaste étendue, vous apercevez au loin sur un îlot, l’immanquable église Notre Dame des Roches."
Une autre rencontre inattendue : "Selon Sylvain Tesson, la France est un paradis où les gens se croient en enfer. On s’en rend compte en arrivant en Albanie. En effet, pour quitter ce pays par le Nord, afin de rejoindre le Monténégro, il faut passer par le district de Schorder, dans les montagnes, car c’est là où se situe le seul pont traversant la Buna, ce fleuve démarquant la frontière.
Cependant, lorsqu’on voyage en essayant de longer la mer, devoir faire un détour pour passer par l’unique pont peut faire grincer des dents. Par chance, j'ai croisé la route d'un propriétaire de restaurant, il m'a proposé de traverser le fleuve à bord de son embarcation faite maison. Véritable aubaine, qui m'amènera directement au poste frontière."
Une nuit dans un camping abandonné : "Quand on part à l’aventure, il faut savoir improviser et ne pas laisser passer une occasion. Ainsi en Croatie, je cherchais un endroit où poser ma tente. Sur Google maps, mon meilleur outil après mon vélo, je repère une pinède au bord de la mer, je m’y rends donc. Après avoir franchi quelques barrières interdisant l’accès, je découvre que cet endroit n’est autre qu’un camping abandonné. J’emprunte, non sans intérêt, un matelas que je dépose en face de la mer, et à moi la nuit confortable sous les étoiles : le rêve. Finalement, c’est ça, à mon sens, qui fait l’aventure. Ne pas savoir où dormir, laisser place à l’imprévu, rechercher cet imprévu, on est en vacances après tout. Et comme disait Johnny : "L’aventure, c’est l’aventure !"
L’ascension : "Après une étape de 140km, je fus rendu dans ce charmant village d’Obrovac au pied des montagnes croates. Une journée pluvieuse s’annonçait, je décidais donc de prendre une journée de repos, et ainsi observer la vie dans ce village, ce qui, soit en dit passant, est à peu de chose près la même qu’en France, la richesse de la carte en moins.
Le lendemain matin, la météo est toujours capricieuse, alors je me demande si une journée de repos supplémentaire serait bénéfique. Après une demi-seconde de réflexion, je saute sur mon vélo. C’est ainsi que je démarre l’ascension de presque 1km de dénivelé positif, où je trouve ma place parmi le vent, la pluie, les 35 tonnes qui me klaxonnent (très probablement pour m’encourager) et surtout le vide à ma droite. Attraction à sensations, garantie."
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