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Survol de la France à bord d'un planeur solaire

Nous voyageons avec Jean-Baptiste Loiselet. Cet ingénieur a effectué un tour de France, à bord d’un planeur motorisé expérimental, équipé de panneaux solaires qu'il a lui-même construits. À son bord, il a parcouru 2600 km, juste avec l'aide du vent et du soleil.
Article rédigé par Ingrid Pohu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Baptiste Loiselet a effectué le premier tour de France zéro impact carbone à bord d’un moto planeur solaire qu'il a lui même conçu. Cet appareil ne vole qu'avec l’énergie du vent et du soleil. Le décollage est assuré par un moteur électrique, alimenté par les panneaux solaires des ailes, par l’intermédiaire de batteries. (CAMILLE POIROT / AGENCE ZEPPELIN)

Jean-Baptiste Loiselet a décollé le 31 juillet dernier du petit aérodrome de Romanin, au pied des Alpilles, à Saint-Rémy-de-Provence. Moins de 30 jours plus tard, il est revenu s'y poser. Il a notamment survolé Ussel, Poitiers, et contourné Paris pour mettre le cap vers Laval ou encore Ploërmel, dans le Morbihan, et Toulouse. En tout, 17 étapes.

L’idée de départ ? Trouver un moyen de se balader en totale autonomie et d’explorer l’Hexagone en mode zéro impact carbone. D’où le nom donné à ce voyage : "Des ailes pour la planète". "Je cherchais une manière efficace de me déplacer, de manière autonome, sans contrainte logistique, en exploitant les énergies naturelles, afin de respecter l’environnement", explique le baroudeur.

L'aviateur a découvert le planeur il y a 8 ans

"Un moyen de transport accessible à tout le monde, sans moteur, capable de faire plusieurs centaines de kilomètres, juste avec de l’aérologie", dit-il. Pour le décollage, il utilise des panneaux solaires pour faire fonctionner le petit moteur électrique. Trois ans de travail lui ont été nécessaires pour équiper son monoplace d’un moteur électrique et recouvrir ses ailes de panneaux solaires. "Sans aucune logistique au sol, en parfaite harmonie avec la nature."

Fort de ce succès, Jean-Baptiste Loiselet a lancé le projet "Des ailes pour la planète", un outil pour servir la cause environnementale. Quel en est l’objectif précisément ? "Construire, avec l’aide de l’aéro-club de Romanin, deux ou trois planeurs solaires biplaces, afin de faire découvrir cette technologie partout en France, en les intégrant aux plateaux de grands meetings aériens."

Le nom SolEx vient de planeur SOLaire EXpérimental. (CAMILLE POIROT / AGENCE ZEPPELIN)

Une fois en l'air, le planeur ne vole qu'à la faveur des forces aérologiques. Ce défi technologique a donc permis la naissance d'un appareil 100% autonome en énergie, et indépendant des systèmes de treuils des planeurs classiques pour les décollages.

"Il ouvre de nouveaux horizons sur des possibilités de voyages plus propres, et respectueux de l'environnement, et sur de potentielles applications dans le domaine de l'exploration scientifique."

A bord de Sol. EX, Jean-Baptiste Loiselet a parcouru 2600 km en 17 étapes. (JB LOISELET)

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