Cet article date de plus d'un an.

Virée en Turquie à bord d'un van, avec Julie Gandalini

Julie Gandalini parcourt le monde avec son compagnon, Maxime. Elle raconte ici leur voyage dans une région peu touristique de la Turquie.
Article rédigé par Ingrid Pohu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les routes désertiques de l'est de la Turquie. (MAXIME PETITDEMANGE)

Julie Gandalini baroude à travers le monde à bord d’un van. Dans l'une de ses dernières aventures, avec son compagnon Maxime, elle a exploré l’est de la Turquie. C'est une région plus méconnue, à l'écart des circuits touristiques, pourvue de grandes étendues désertiques. Voici son récit.

"Après une semaine passée en Cappadoce et une dernière nuit au pied du Mont Erciyes (3917m), nous prenons la direction du plein est, 845 km plus loin. La route est longue, il y a peu de choses sur les abords, de grandes étendues désertiques, avec peu de végétation, seulement les check-points militaires et des postes d’observation en haut des collines, l’ambiance est totalement différente. Pour autant, on se sent bien, on se sent libre sur ces grandes routes.

Le van de Julie Gandalini et de son compagnon, Maxime. (MAXIME PETITDEMANGE)

On coupe le trajet en deux pour dormir à côté du lac Hazar. Le lendemain on reprend la route pour atteindre notre objectif : Nemrut Krater Gölü. Après 10 km d'une route pavée irrégulière, nous nous garons au bord d’un petit lac avec des sources chaudes, au milieu de ce cratère de 50 m de profondeur, 150 m de largeur, à 2600 m d’altitude.

On sort du van, il y a une famille de Turcs qui nous invite à boire le thé. Problème, peu de Turcs parlent anglais et nous avons l’habitude d’utiliser la traduction sur le téléphone, sauf que dans cette zone il n’y a pas de réseau… Cela ne nous a pas empêchés de rester deux heures avec eux jusqu’à la tombée de la nuit.

"Le cratère de Nemrut abrite des ours, raconte Julie Gandalini, nous espérions en croiser quelques-uns, malheureusement ça ne s’est pas produit." (JULIE GANDALINI)

Puis, nous nous sommes rendus au volcan, Nemrut Krater Gölü (province de Bitlis). Ce cratère d'eau douce abrite des ours, nous espérions en croiser quelques-uns ou en entendre durant la nuit, malheureusement ça ne s’est pas produit. Le lendemain, nous nous déplaçons de quelques centaines de mètres dans le cratère jusqu’à la partie principale du lac qui est beaucoup plus grosse.

Entre les deux lacs, il y a une cabane en pierre. Un homme en sort : Fevzi. Il parle anglais. Autour d’un thé évidemment, il nous explique sa vie dans le cratère, qu’il rencontre beaucoup de gens qui viennent ici et qu’il vit avec les ours. Il pose ses restes de nourriture pour que les ours, ses amis; viennent les chercher. Il nous montre une vidéo de deux oursons curieux, sur le pas de sa cabane. En remerciement, nous lui proposons quelques objets et produits.

Nous avons passé deux jours hors du temps, coupés de la civilisation, sans réseau, et dans un endroit peu commun. Au-delà des paysages, c’est vraiment les gens qui nous ont marqués en Turquie, cet accueil de l’inconnu, cette générosité sans rien attendre en retour."

Notre baroudeuse est allée à Ishak Pasa pour visiter le palais du 17° siècle. Il se trouve sur l'ancienne route de la soie, à une trentaine de kilomètres de la frontière iranienne. (JULIE GANDALINI)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.