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Bertrand Badie : "En Syrie, ce n'est pas blanc et noir"

Des armes chimiques auraient été utilisées en Syrie, mais pas par le pouvoir. La magistrate Carla Del Ponte, qui enquête pour l'ONU sur les violences dans le pays, affirme que des rebelles ont eu recours au gaz sarin. Pour Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, cette information éloigne encore la perspective d'une intervention militaire occidentale.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
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Selon Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, "la difficulté d'identifier les responsables rend l'intervention d'autant plus difficile.  voit jour après jour comme le conflit syrien est difficile à interpréter. Ce n'est pas blanc et noir. Il s'agit bien d'une guerre régionale. Toute intervention risque de ressembler à une cobelligérance".

Israël vient de mener des raids en Syrie : "Israël vise la connexion militaire Syrie-Iran-Hezbollah (...) Le pays rappelle qu'il a bien l'hégémonie militaire sur la région (...) Par ailleurs, l'Iran reste la bête noire d'Israël ; à travers la Syrie, c'est l'Iran qui est visé (...) Enfin, Israël veut rappeler les Etats-Unis à l'ordre. Barack Obama a d'ailleurs exprimé sa solidarité avec le droit d'Israël à se défendre".

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