Teresa Berganza : "J'ai eu beaucoup d'orgasmes musicaux"
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Dès ses débuts, en 1957, Teresa Berganza fut saluée comme la "plus grande
mezzo-soprano" du XXème siècle. "Une angoisse", se souvient
l'artiste hantée par le désir d'être "la meilleure" : "J'étais
morte de panique, j'ai senti une énorme responsabilité ". Bourreau de
travail, la cantatrice espagnole s'épanouit avec Mozart (Les Noces de Figaro, Don
Giovanni ) avec Brahms, avec Rossini, et avec Bizet - elle triomphe dans Carmen .
Dans le livre qu'elle publie avec Olivier Bellamy (Un monde habité par le chant ,
chez Buchet-Chastel) elle raconte ses rencontres avec les grands artistes de son
temps, Maria Callas ou encore Herbert Von Karajan. Elle multiplie les anecdotes
drôles et étonnantes, fait revivre le monde de l'opéra des années 1960, 1970 et
- Elle confie aussi ce que les chanteurs avouent rarement : l'obsession de
perdre sa voix. Mais Teresa Berganza insiste surtout sur le plaisir de la
musique : "C'est un orgasme, affirme-t-elle, et je n'échangerai pas un
orgasme musical contre un orgasme sexuel (...) Ce sont des émotions dans la
peau, dans les tripes, dans le cœur, dans les oreilles, dans les yeux, dans
tout notre corps. J'ai eu des orgasmes musicaux énormes ".
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